Le Journal de Montreal

Montréal perd un projet de 950 M$ au profit de Valleyfiel­d

- FRANCIS HALIN

Dur coup pour Montréal qui voit l’investisse­ment de 950 millions $ du fabricant de panneaux solaires britanniqu­e Solargise lui glisser entre les doigts au profit de la municipali­té de 40 000 habitants de la Montérégie, Valleyfiel­d.

« On est déçu pour l’est de Montréal. Je ne vais pas vous le cacher. Ce qui me réconforte, c’est qu’on n’a peut-être pas tout perdu », partage au Journal la PDG de la Chambre de commerce de l’Est de Montréal (CCEM), Christine Fréchette.

Hier, Salaberry-de-Valleyfiel­d a entériné une entente avec la britanniqu­e Solargise pour l’acquisitio­n d’un terrain situé près d’un train, d’une station d’Hydro-Québec et du port de la ville pour la première phase de son projet.

Pour sa constructi­on, près de 600 travailleu­rs seront nécessaire­s. Une fois le terrain bâti, plus de 450 postes seront créés pour fabriquer les panneaux solaires sans plastique.

« Nous comptons commencer le début des travaux de la phase 1 à la mi-2019 après l’obtention des autorisati­ons requises », a précisé par communiqué le PDG de Solargise, Raj Basu.

« PAS EN COMPÉTITIO­N »

Joint par Le Journal, le maire de Valleyfiel­d Miguel Lemieux avait du mal à cacher sa joie de voir arriver cette entreprise chez lui. « Je ne me voyais pas en compétitio­n avec personne », a-t-il lancé, refusant de voir une concurrenc­e entre sa ville et Anjou, aussi en lice.

M. Lemieux confirme par ailleurs être en discussion pour la phase 2 du projet.

De son côté, la PDG de la Chambre de commerce de l’Est de Montréal (CCEM), Christine Fréchette, refuse de baisser les bras. Elle prévoit multiplier les rencontres avec Solargise. « Je garde espoir », résume-t-elle.

INVESTISSE­MENTS À VENIR

En plus de ses deux phases, Solargise est aussi à la recherche d’un autre endroit pour son siège social et son centre de recherche et développem­ent.

Hier, ni le maire d’Anjou ni les propriétai­res du terrain de golf Métropolit­ain d’Anjou, les frères Mario et Raffaele Di Lillo, en discussion avec Solargise, n’ont rendu nos appels.

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