Une popularité qui ne fléchit pas
PARIS | « On va aller à l’extérieur pour les photos, mais je vais mettre mes lunettes. Ça te va ? »
Patrick Bruel n’a pas précisé si les verres fumés qu’il a enfilés en sortant du luxueux Hôtel Plaza Athénée, établissement mythique situé à deux pas des Champs-Élysées, lui servaient à se protéger du soleil de fin de journée ou à passer incognito dans la rue.
S’il avait la seconde option en tête, l’opération s’est avérée un échec lamentable. Dès qu’il a mis le pied sur le trottoir, les demandes de photos se sont succédé.
Une jeune femme a d’abord piqué la curiosité du chanteur avec sa mobylette motorisée. Puis une petite famille avec un bébé, une autre jeune fan, un homme au look franchement coloré. Ça n’a pas cessé jusqu’à ce que Bruel, qui ne dit jamais non à un admirateur, s’assoie sur la moto taxi qu’il avait demandée pour se rendre à la station de radio où il donnait la dernière entrevue de sa journée de promotion.
« J’AI ÉTÉ TRÈS GÂTÉ »
Trente ans après le début de la Bruelmania, la popularité de celui qui a chanté Qui a le droit…, Casser la voix et Place des grands hommes n’a pas fléchi. L’annonce de dates de concert en France, en Belgique et en Suisse a déjà permis de vendre 200 000 billets. Le Québec suivra bientôt. Ne vous surprenez pas s’il s’arrête au Centre Bell et au Centre Vidéotron, où il n’a encore jamais chanté. « J’aimerais le faire », dit celui qui classe sa soirée sur les plaines d’Abraham, en 2015, parmi ses trois plus beaux souvenirs de concert de sa vie. « Ç’a été incroyable. Pourquoi ce partage d’amour a été si important pour moi? Qu’est-ce que c’est venu compenser ? Ce sont toutes des questions de psychanalyse de base qu’on peut se poser. Mais j’ai été très gâté. »