Éric Caire ne devrait pas être candidat, maintient Jean-François Lisée
Blanchi par la commissaire à l’éthique et à la déontologie au sujet de son intervention contre le prolongement de l’autoroute 40, le caquiste Éric Caire demeurera vulnérable aux soupçons de conflit d’intérêts dans tous les dossiers qui toucheront le maire de L’Ancienne-Lorette, estime Jean-François Lisée.
« Ce que ça signifie, c’est qu’à chaque fois que M. Caire fera une intervention dans un dossier qui touche le maire [Émile Loranger], quelqu’un pourra poser la question : ‘‘est-ce que, dans ce cas-là, il a renvoyé un ascenseur ? ’’ », a affirmé le chef péquiste hier à Longueuil.
La veille, le député de La Peltrie, Éric Caire, a dévoilé une lettre dans laquelle la commissaire Ariane Mignolet affirme qu’elle n’a « pas de motifs raisonnables de croire » qu’il se soit placé en conflit d’intérêts quand il s’est opposé au prolongement de l’A40 dans sa circonscription en commission parlementaire.
Sa conjointe et lui ont reçu le prêt de 55 000 $ de la part du maire Loranger seulement un mois et demi plus tard, fait valoir Mme Mignolet.
De plus, l’opposition du député caquiste au prolongement de l’A40 était connue depuis l’automne 2016, souligne-t-elle.
RÉPLIQUE DE LEGAULT
Mais M. Lisée souligne que la décision dévoilée hier porte uniquement sur l’opposition du député au prolongement de l’autoroute dans sa circonscription. Le potentiel de renvoi d’ascenseur demeure. « Je suis content, mais en même temps je ne suis pas content de voir les libéraux essayer de faire de la diversion, avait dit le chef de la CAQ, François Legault. C’est une triste fin de régime qu’on vit actuellement avec M. [Philippe] Couillard. »