Un pourcentage stable pour les exportations
L’ÉNONCÉ Le chef libéral Philippe Couillard a vanté l’ouverture de nouvelles représentations du Québec à l’étranger durant son mandat. « Dans chaque délégation, il y a des équipes d’Investissement Québec qui vont chercher de l’investissement, des entreprises, de la création d’emploi », a-t-il dit pendant le dernier débat du Faceà-Face de TVA.
Le chef caquiste François Legault a minimisé ce bilan en faisant valoir que ces délégations n’ont pas réduit la dépendance des entreprises du Québec envers le marché américain.
« Les résultats ne sont pas là, a-til affirmé. Si on parle des exportations aux États-Unis, aujourd’hui, leur pourcentage est plus élevé aujourd’hui qu’il y a quatre ans. »
LES FAITS Ne reculant devant rien, L’heure juste s’est penchée sur la question. Pour découvrir que M. Legault a tort.
À l’arrivée des libéraux en avril 2014, la part des exportations québécoises dirigée vers les États-Unis était de 71,3 %.
La plus récente publication sur le commerce international de l’Institut de la statistique du Québec, à la fin du premier trimestre 2018, indique que la situation n’a pas changé : les États-Unis reçoivent 70,5 % des exportations du Québec, soit 0,8 % de moins qu’à la même période quatre ans plus tôt.
20 G$ EN 4 ANS
M. Legault trouvera peut-être matière à critiquer l’ouverture de délégations en constatant que la part des exportations québécoises en Europe et en Asie est elle aussi demeurée inchangée, se maintenant à un peu moins de 25 %.
La valeur totale des exportations québécoises, tous marchés confondus, a néanmoins progressé, passant de 65,7 G$, en 2013, à 85,1 G$ l’an dernier.