L’enfer après une chute au Canadian Tire
Un homme de 88 ans poursuit l’entreprise après avoir perdu son autonomie en trébuchant contre un tapis
SHERBROOKE | Une personne âgée de Sherbrooke poursuit un Canadian Tire pour 61 000 $ après avoir trébuché sur le tapis d’entrée.
Le Sherbrookois Paul Roy, 88 ans, dit vivre un véritable enfer depuis sa chute au Canadian Tire de Magog, le 8 novembre 2017.
Selon la poursuite déposée au palais de justice de Sherbrooke le 13 septembre, un des coins du tapis pas fixé au sol était soulevé.
La personne âgée a ainsi subi des fractures de l’épaule droite et de l’omoplate, ainsi qu’une commotion cérébrale.
Il réclame 40 000 $ de dommages moraux et un peu plus de 20 000 $ pour les traitements de physiothérapie et d’ergothérapie, des frais de condos et de déménagement, en plus de l’achat d’un fauteuil roulant.
DEUX SEMAINES D’HÔPITAL
Il a été transporté à l’hôpital où il a été hospitalisé pendant deux semaines.
Lorsqu’il a reçu son congé, il portait une attelle au bras droit et devait se déplacer à l’aide d’une canne.
Un peu plus de trois mois après son accident, il a chuté de son lit et est resté au sol pendant 26 heures, puisqu’il n’était plus en mesure de se servir de son bras droit pour se relever.
Ce sont finalement des ambulanciers qui l’ont aidé. M. Roy a dû être hospitalisé pendant un peu plus d’un mois à la suite de cette seconde chute.
Avant l’accident, il était un homme autonome qui vivait dans un condo avec sa femme. Celle-ci est atteinte de la maladie d’Alzheimer et il veillait sur elle. Il conduisait régulièrement sa voiture et rendait visite à ses enfants.
Aujourd’hui, il n’est plus en mesure de prendre soin de son épouse. Le couple a dû déménager dans une résidence pour aînés.
Lorsqu’il a été hospitalisé à la suite de sa seconde chute qui l’a cloué au lit, leurs enfants ont dû s’occuper de leur mère.
VIE TRANSFORMÉE
« Mon père aurait pu continuer de bien aller et de s’occuper de ma mère encore quelques années si ça n’avait pas été de cet accident », a déploré Gaétan Roy, qui a fait savoir que son père se trouve actuellement aux soins palliatifs depuis quelques semaines.
La poursuite mentionne que M. Roy a subi énormément de stress et d’angoisse à la suite de l’accident du 8 novembre 2017 et que sa qualité de vie s’en est trouvée considérablement diminuée.
« C’est regrettable qu’un accident aussi banal puisse rapidement détruire la vie d’un homme », a dit le fils.
La direction de Canadian Tire a refusé de commenter.