Guy Ouellette et l’embarras du PLQ
Guy Ouellette ne serait plus candidat pour le PLQ si nous n’étions pas dans le dernier droit d’une campagne électorale. C’est une évidence.
Depuis deux jours, Philippe Couillard est contraint à mollement défendre la loyauté de son candidat, alors qu’en coulisse il est impossible de trouver une âme libérale capable de sérieusement prendre le parti du député de Chomedey.
Après tout, ce dernier fait déjà l’objet d’une enquête policière pour fuite d’informations confidentielles. Et maintenant, il est soupçonné d’avoir agi en tant que « pusher » de la CAQ, permettant à ceux-ci de critiquer l’éthique déjà passablement amochée de son propre gouvernement.
MUTISME
Ce qui ajoute à l’embarras du PLQ, c’est le mutisme de Guy Ouellette depuis la publication de ces informations. D’autant plus que sa seule réaction, lors de l’appel du Bureau d’enquête, a de quoi laisser pantois.
Imaginez, vous vous faites suggérer que vous êtes à l’origine d’une fuite digne de la plus grande trahison envers votre propre parti, et tout ce que vous trouvez à dire c’est « Pour le moment, ça ne m’allume rien, il faudrait que je regarde… » Pardon ? Avouons que ça manque un peu de vigueur. Personnellement, j’aurais donné une volée de bois vert à quiconque oserait remettre en doute ma loyauté.
LE GRAND COMPLOT
Monsieur Ouellette a également tenté un début d’hypothèse dans sa courte entrevue. Il laisse sous-entendre que l’UPAC pourrait être derrière cette fuite. Ce qui voudrait dire qu’en 2016, l’UPAC aurait usurpé son identité pour envoyer des courriels à la CAQ et embêter le gouvernement. Tout cela, un an avant de procéder à son arrestation. Chacun est libre de juger de la crédibilité de telles suppositions.
Dans d’autres circonstances, Guy Ouellette aurait été expulsé brutalement de son caucus. Mais à trois jours du vote, c’est impossible. Il sera intéressant de voir quel sort ses collègues lui réserveront une fois l’élection passée.