Trente emplois en moins chez C2
Les mauvaises nouvelles s’accumulent pour l’organisateur d’événements C2. Après avoir renoncé à son aventure australienne, l’organisation vient de mettre à pied une trentaine de personnes, a appris Le Journal. Les derniers mois ont été tumultueux pour C2 qui pilote C2 Montréal et MovinOn, deux conférences qui attirent chaque année des milliers de personnes dans la métropole.
C2 a d’abord pris la décision, « difficile », de faire une croix définitive sur la tenue d’une conférence en Australie. C2 Melbourne avait d’abord été reporté d’un an avant d’être annulé définitivement.
« On avait de grands espoirs, mais la réalité, c’est que le marché ne s’est pas réalisé, les ventes de billets étaient anémiques, et un partenaire majeur s’est retiré. C’est la réalité de l’événementiel », a affirmé le PDG Richard St-Pierre en entrevue. La dizaine de personnes — des Québécois et des Australiens — qui travaillaient pour la conférence ont été licenciés.
UNE VINGTAINE À MONTRÉAL
Ils ne sont pas seuls : au cours des deux dernières semaines, pas moins de huit employés permanents et 14 contractuels se sont fait montrer la porte des bureaux montréalais de C2 Montréal.
« Ça s’est fait du jour au lendemain, a soutenu un employé licencié. Ils vont implanter une stratégie pour sauver le peu qu’il leur reste. »
L’entreprise parle plutôt de retour à la « normale ». De nombreux projets ont eu lieu dans les derniers mois, ce qui fait que plusieurs contrats de pigistes qui se terminent normalement en juin se sont terminés cet automne, dit-on.
« On était une trentaine il y a trois ans. Nous sommes maintenant 100 », s’est défendu M. St-Pierre. « Des fois, on a moins d’achalandage. Ce n’est pas inhabituel de réajuster le nombre d’employés », dit-il.
« En janvier ou février, ça va déborder encore une fois. Les emplois (touchés) étaient liés à la production, à l’image. On va réembaucher beaucoup de ces expertises », a-t-il promis.
Depuis 2015, C2 a reçu 1,9 million $ de la Ville de Montréal et 4,6 millions $ du gouvernement du Québec. Ottawa a allongé 6 millions depuis 2012. L’organisation peut également compter sur l’appui financier de nombreux autres partenaires.