Le Journal de Montreal

Trente emplois en moins chez C2

- PHILIPPE ORFALI

Les mauvaises nouvelles s’accumulent pour l’organisate­ur d’événements C2. Après avoir renoncé à son aventure australien­ne, l’organisati­on vient de mettre à pied une trentaine de personnes, a appris Le Journal. Les derniers mois ont été tumultueux pour C2 qui pilote C2 Montréal et MovinOn, deux conférence­s qui attirent chaque année des milliers de personnes dans la métropole.

C2 a d’abord pris la décision, « difficile », de faire une croix définitive sur la tenue d’une conférence en Australie. C2 Melbourne avait d’abord été reporté d’un an avant d’être annulé définitive­ment.

« On avait de grands espoirs, mais la réalité, c’est que le marché ne s’est pas réalisé, les ventes de billets étaient anémiques, et un partenaire majeur s’est retiré. C’est la réalité de l’événementi­el », a affirmé le PDG Richard St-Pierre en entrevue. La dizaine de personnes — des Québécois et des Australien­s — qui travaillai­ent pour la conférence ont été licenciés.

UNE VINGTAINE À MONTRÉAL

Ils ne sont pas seuls : au cours des deux dernières semaines, pas moins de huit employés permanents et 14 contractue­ls se sont fait montrer la porte des bureaux montréalai­s de C2 Montréal.

« Ça s’est fait du jour au lendemain, a soutenu un employé licencié. Ils vont implanter une stratégie pour sauver le peu qu’il leur reste. »

L’entreprise parle plutôt de retour à la « normale ». De nombreux projets ont eu lieu dans les derniers mois, ce qui fait que plusieurs contrats de pigistes qui se terminent normalemen­t en juin se sont terminés cet automne, dit-on.

« On était une trentaine il y a trois ans. Nous sommes maintenant 100 », s’est défendu M. St-Pierre. « Des fois, on a moins d’achalandag­e. Ce n’est pas inhabituel de réajuster le nombre d’employés », dit-il.

« En janvier ou février, ça va déborder encore une fois. Les emplois (touchés) étaient liés à la production, à l’image. On va réembauche­r beaucoup de ces expertises », a-t-il promis.

Depuis 2015, C2 a reçu 1,9 million $ de la Ville de Montréal et 4,6 millions $ du gouverneme­nt du Québec. Ottawa a allongé 6 millions depuis 2012. L’organisati­on peut également compter sur l’appui financier de nombreux autres partenaire­s.

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