Le Journal de Montreal

Théroux libéré par EOTM

Le boxeur voulait garder Stéphan Larouche comme entraîneur

- Mathieu Boulay MBoulayJDM mathieu.boulay@quebecorme­dia.com

Le mot loyauté fait rarement partie du vocabulair­e des athlètes profession­nels. Ce n’est pas le cas du boxeur David Théroux.

Selon ce que Le Journal de Montréal a appris, Théroux (13-3, 9 K.-O.) a été libéré par Eye of the Tiger Management/InterBox dans les derniers jours après avoir refusé de quitter son entraîneur des sept dernières années, Stéphan Larouche.

On se souvient que le promoteur Camille Estephan avait fait cette demande à tous ses boxeurs après qu’un conflit a éclaté entre son directeur général Antonin Décarie et l’entraîneur d’expérience.

« Comme tout le monde, j’ai reçu l’appel de Camille, mais j’ai refusé sa demande. On m’a libéré par la suite, a indiqué David Théroux lors d’une entrevue téléphoniq­ue. Je suis avec Stéphan, Carl Handy et Pierre Bouchard depuis sept ans.

« Pour moi, c’est devenu de la famille au fil du temps. Par contre, je veux préciser que ce n’est rien de personnel envers Camille Estephan. »

Comment expliquer que Théroux a pu se tenir debout devant son promoteur ? La raison est assez simple.

« Contrairem­ent à la majorité des boxeurs, mes revenus ne dépendaien­t pas uniquement de ce contrat, a-t-il souligné. Peu de gens le savent, mais j’ai un emploi comme col bleu à la Ville de Montréal et un autre dans un restaurant de Sorel-Tracy pour subvenir à mes besoins.

« J’ai pris conscience de plusieurs choses en ce qui concerne ma carrière depuis mon dernier combat (15 décembre). »

RETOUR AVANT LA FIN 2019

Théroux n’a pas mis une croix sur sa carrière même s’il a subi une défaite par décision majoritair­e contre le Mexicain Jesus Antonio Perez Campos à son dernier combat.

Il est complèteme­nt remis de sa fracture à la main qu’il a subie lors de cet affronteme­nt. L’athlète de 24 ans a reçu le feu vert des médecins en juillet et il a pu recommence­r à frapper dans les sacs d’entraîneme­nt. Quelle est la suite pour lui ? « Je veux continuer même si j’ai perdu mon dernier duel, a expliqué Théroux. Mon plan est de revenir sur le ring avant la fin de l’année. J’aimerais bien le faire à Sorel-Tracy si c’est possible.

« Comme le dit bien Stéphan, ce sera mon dernier nouveau départ. On va tenter de ne pas commettre les mêmes erreurs qu’au dernier combat. »

UN PLAN B

Théroux est lucide quand il parle de sa carrière. Il n’a pas l’intention de l’étirer s’il voit qu’elle ne va nulle part.

« Je ne boxe pas pour l’argent. Je le fais pour la passion du sport et le respect des amateurs, a indiqué Théroux. Je crois qu’il m’en reste encore pour un maximum de cinq ans.

« Je sais que ça sera plus difficile de me trouver des combats, car je n’ai plus de contrat promotionn­el. Si je vois que je n’ai plus la passion ou que ma carrière tourne en rond, je serai prêt à prendre ma retraite dès le lendemain. »

En marge de son boulot au restaurant Les Tire-Bouchons, Théroux a indiqué qu’il s’était inscrit à un cours de sommelier. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la boxe peut mener à tout.

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PHOTO D’ARCHIVES Junjesie Ibgos (à droite) a goûté à la médecine de David Théroux en octobre 2017.
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