« L’autre » étoile de Mont-Tremblant
Brittany Phelan a vite atteint la renommée en skicross
Dans son sport qui se rapproche de la cascade de cinéma, Brittany Phelan a démontré avec sa médaille olympique que le skicross sait parfois récompenser les athlètes qui prennent des risques.
L’athlète de Mont-Tremblant passerait sans doute inaperçue à l’épicerie du coin, mais sa médaille d’argent aux Jeux de Pyeongchang lui confère maintenant une certaine renommée dans le monde du ski. Erik Guay n’est plus seul. Depuis qu’elle a délaissé le ski alpin une année après ses Jeux olympiques à Sotchi, Phelan s’est construit une nouvelle carrière dans ce sport olé olé qui consiste en une course impliquant quatre à six skieurs et marquée par des virages et des sauts.
La voici maintenant vice-championne olympique. Pourtant, elle avait été contrainte de débuter au bas de l’échelle de l’équipe canadienne de skicross en 2015, dans un statut d’athlète de développement, avec un maigre brevet de financement de 10 000 $ pour assumer des dépenses de plus de 30 000 $ en billets d’avion, frais d’adhésion à l’équipe et camps d’entraînement. Malgré cette première saison sans le sou, aucun épisode de découragement n’aurait pu la faire dévier de son idéal durant les trois dernières années.
« Pas vraiment, parce que je savais que j’avais le potentiel pour réussir. Je savais que ça allait payer un jour. Je suis contente que ce soit arrivé durant l’année des Jeux olympiques », nous disait-elle lors d’une activité médiatique et de financement organisée par Canada Alpin, mardi dernier à Montréal.
« ÇA A VALU LA PEINE. »
La Québécoise a démontré qu’elle avait assimilé drôlement vite les subtilités de son nouveau jeu. Désignée recrue de l’année en skicross par la Fédération internationale de ski au terme de la saison 20162017, grâce à une quatrième place aux finales de la Coupe du monde et à sa 10e au cumulatif, son envol s’est confirmé l’hiver dernier avec neuf « tops 10 » et trois podiums dans les 10 épreuves.
Sa médaille d’argent aux JO en Corée du Sud, derrière sa compatriote et championne Kelsey Serwa, est venue ensuite la rassurer pour tous les efforts qu’elle a investis.
L’OBJECTIF DE TOUT DOMINER
« Maintenant, ça va », dit-elle à propos de sa carrière. Des commanditaires se sont associés à elle depuis son podium olympique et des engagements promotionnels lui procurent aussi de la visibilité.
Brittany Phelan n’entend pas diminuer la cadence durant les quatre prochaines années. Elle ne se voit plus limitée dans l’ombre de ses amies et compatriotes Kelsey Serwa et Marielle Thompson, championnes olympiques en 2018 et 2014.
« Je veux faire comme Marielle a fait durant les trois dernières années quand elle a tout gagné. Je veux arriver aux Jeux de Beijing et qu’il n’y ait pas de question à mon sujet. Je veux tout gagner. »
Il faudra commencer à la croire.