Le Journal de Montreal

ENFIN DES OUVERTURES POUR LES JEUNES

Kotkaniemi deviendrai­t le cinquième adolescent à porter l’uniforme du Canadien en six ans

- Jonathan Bernier JBernierJD­M jonathan.bernier @quebecorme­dia.com

On a longtemps reproché au Canadien de ne pas faire confiance à ses jeunes joueurs. Quand on consulte la liste de ses choix au repêchage, on peut comprendre pourquoi. Toutefois, depuis quelques saisons, la tendance est à l’inverse.

Si Claude Julien parvient à convaincre ses patrons, Jesperi Kotkaniemi deviendra le cinquième adolescent à porter l’uniforme du Canadien au cours des six dernières saisons.

Il faut dire que dans une ligue de plus en plus jeune, le Tricolore n’a pas le choix de suivre le mouvement. De plus, quand une organisati­on connaît des ratés, le rang de sélection est plus élevé et aucun vétéran n’est assuré de son poste.

Donc, si le plan de l’entraîneur-chef tient, le Finlandais succédera à Alex Galchenyuk, Jacob de la Rose, Mikhail Sergachev et Victor Mete.

Mis à part pour une question d’autonomie complète ou de renégociat­ion de contrat plus hâtive, il est difficile d’argumenter contre sa candidatur­e. Après tout, il a été le meilleur centre de l’équipe, avec Philip Danault, au cours du camp d’entraîneme­nt. À chacun des cinq matchs qu’il a disputés, on a noté une améliorati­on.

AU MOINS À L’ESSAI

De plus, avec sa présence, Jonathan Drouin et Max Domi pourraient jouer à leur position naturelle, à l’aile, là où ils sont le plus à l’aise et le plus efficaces.

Sa charpente de 184 livres sur 6 pieds 2 pouces peut paraître plutôt frêle, mais jusqu’ici, elle n’a pas représenté un handicap.

« Il est calme. Jusqu’à maintenant, il fait toujours le bon jeu quand il est en possession de la rondelle. Il possède également un bon lancer », a énuméré Mete à propos de la recrue.

De toute façon, si l’état-major du Tricolore constate qu’il n’est pas en mesure de tenir son bout face aux Auston Matthews, Sidney Crosby ou Anze Kopitar (les trois premiers adversaire­s de l’équipe), il aura toujours le loisir de le retourner à Laval ou en Finlande au terme d’une expérience de neuf matchs sans incidence sur sa situation contractue­lle.

« IL EST CALME. JUSQU’À MAINTENANT, IL FAIT TOUJOURS LE BON JEU QUAND IL EST EN POSSESSION DE LA RONDELLE » – Victor Mete

LES CONSEILS DE METE

D’ailleurs, Mete, qui a été en mesure de faire sa place malgré sa petite taille, y est allé du conseil suivant.

« Qu’il continue à jouer son jeu. Ce qu’il fait a un impact, donc s’il peut continuer sur cette voie, il connaîtra du succès. »

Toutefois, l’Ontarien reconnaît que la situation de son coéquipier est quelque peu différente. D’abord, parce qu’il n’évolue pas à la même position. Ensuite, parce qu’il n’avait pas eu à s’adapter au hockey nord-américain comme Kotkaniemi doit le faire depuis son arrivée à Montréal au mois d’août.

« C’est un bon patineur, habitué de jouer sur les grandes surfaces. Là-bas, il avait plus d’espace pour exploiter sa vitesse. Ici, tu dois déjà savoir quoi faire avec la rondelle avant même de la recevoir. Mais, jusqu’ici, il se débrouille bien. »

LA FILIÈRE FINLANDAIS­E

L’an dernier, la mère de Mete avait emménagé à Montréal pour appuyer son fils dans cette nouvelle étape de sa vie. Il est encore trop tôt pour savoir quel est le plan de la famille Kotkaniemi.

« S’il a des questions, il peut venir me voir sans hésiter. Je suis celui qui est le plus près de lui en âge, je suppose qu’il sera plus confortabl­e de venir me voir », a lancé le jeune défenseur.

À moins qu’il ne préfère se confier à l’un de ses compatriot­es. À ce niveau, la filière finlandais­e est déjà bien nantie avec les Antti Niemi, Arturri Lehkonen et Joel Armia (également originaire de Pori).

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