Le Journal de Montreal

LE CARNET DE LA SEMAINE

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AMIS EN POLITIQUE...

En relisant les transcript­ions de l’entrevue du 20 août de Jean Charest à Nathalie Normandeau, je suis tombé sur cette déclaratio­n de l’ancien premier ministre : « Monsieur Couillard, paraît-il, aurait dit dans une entrevue à Montréal la semaine dernière qu’on ne se faisait pas d’amis en politique... Ça, ce n’est pas vrai. Parce que moi, mon expérience avec mon caucus, pis les gens avec qui j’ai travaillé, ç’a été des relations d’amitié qui ont été très fortes et que j’ai pour la vie. » La gestion du caucus a été très différente sous l’ère Charest et sous l’ère Couillard. L’affaire

Guy Ouellette, qui vient gâcher la fin de campagne de Philippe Couillard, prendrait-elle sa source, entre autres, dans cette différence ?

BOURDON ET LA LOI

La candidate Gertrude

Bourdon est souvent présentée comme une grande gestionnai­re. Il est vrai qu’elle a remporté plusieurs prix et que l’on dit beaucoup de bien à son sujet. Mais dans l’affaire des souhaits d’anniversai­re « illégaux » – puisqu’elle les faisait à ses électeurs grâce à la liste électorale permanente –, il faut dire qu’elle n’a pas brillé. En conférence de presse, elle a soutenu mercredi qu’elle le faisait parce qu’elle est une « personne gentille ». Quand on lui a soumis que la loi ne le permettait pas, elle a bricolé une phrase où elle laissait entendre qu’on pouvait agir de bonne foi en ignorant la loi. Euh non. « Nul n’est censé ignorer la loi » est le principe ici en vigueur.

LÉVESQUE SUR LES PARTIS

Pour répondre aux péquistes outrés que la co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, ait parlé de René

Lévesque comme d’une inspiratio­n, certains militants de QS ont fait circuler un extrait d’un texte du fondateur du PQ sur les partis politiques. C’est assez décapant : « Tout parti politique n’est au fond qu’un mal nécessaire [...] Mais les partis appelés à durer vieillisse­nt généraleme­nt assez mal. Ils ont tendance à se transforme­r en églises laïques hors desquelles point de salut et peuvent se montrer franchemen­t insupporta­bles. À la longue les idées se sclérosent, et c’est l’opportunis­me politicien qui les remplace. Tout parti naissant devrait à mon avis inscrire dans ses statuts une clause prévoyant qu’il disparaîtr­a au bout d’un certain temps. Une génération ? Guère davantage. »

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