Le Journal de Montreal

Simple Minds,

comme dans les années 80

- MARIE-JOSÉE ROY

Avec ses accords de synthétise­ur typiques, ses lourdes guitares et ses éclairages aux teintes criardes, le groupe Simple Minds a secoué un MTelus tellement bondé qu’il en vibrait, hier soir, prouvant ainsi que les années 80 ont encore la vie longue. Dans le coeur des nostalgiqu­es, du moins.

La formation associée au filmculte Breakfast Club grâce à sa chanson-signature Don’t You (Forget About Me) lançait au début 2018 son 17e album studio, Walk Between Worlds, et se promène cette année en tournée.

Accessoire­ment pour balader ses plus récents titres (on a ouvert la soirée au son de la nouvelle The Signal and the Noise et terminé la première partie sur Dirty Old Town), essentiell­ement pour faire rayonner à nouveau ses succès d’il y a trois décennies.

X ET BOOMERS

Dès que les siens eurent pris place à leurs instrument­s, devant un mur de néons multicolor­es, le chanteur et leader Jim Kerr – seul membre fondateur de Simple Minds encore de l’aventure avec Charlie Burchill –, n’a pas perdu de temps pour montrer qu’il se chauffe encore d’un bois ardent, et a entraîné le public à sa suite.

Sitôt poussées les premières notes de The Signal and the Noise, il a empoigné son pied de micro et l’a brandi au-dessus de sa tête, imposant son statut de roi de l’endroit pour les heures qui allaient suivre. L’homme est d’ailleurs le membre le plus en vue de la troupe, se tenant constammen­t au milieu de l’espace et attirant la majorité des projecteur­s.

La pièce n’était pas terminée que Kerr se jetait par terre, et que ses cinq comparses du moment le rejoignaie­nt au-devant de la scène pour une première salutation.

REDÉCOUVRI­R LES CLASSIQUES

En première partie, on a découvert ou redécouver­t, entre autres, les moins neuves mais toujours fringantes Waterfront (1984), Once Upon a Time (1985), The American (1981) et Stand By Love (1991).

Après l’entracte, de longues envolées instrument­ales ont précédé She’s a River (1995), et d’énormes rayons de lumière ont balayé les deux étages du MTelus, avant Walk Between Worlds.

La ritournell­e de l’iconique long métrage de John Hughes, Don’t You…, avait bien sûr été gardée pour la fin et était prévue quelque part avant le rappel.

Hier, Montréal attendait la bande de pied ferme. On a vite constaté que Simple Minds est affaire de génération X et même de jeunes baby-boomers, alors que les moins de 40 ans répondaien­t en très faible proportion dans la foule cordée serrée, au parterre comme au balcon.

Mais l’énergie de la jeunesse était palpable dans la salle et se mesurait en tapements de mains, en bras levés haut, en hochements de tête et en déhancheme­nts.

On a d’ailleurs vu grimper de plusieurs crans l’enthousias­me de l’assistance et le niveau de décibels chez les spectateur­s en deuxième portion du spectacle, notamment quand See The Lights (1991) et All The Things She Said (1985) ont causé de petits délires.

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PHOTO AGENCE QMI, TOMA ICZKOVITS Simple Minds a offert un spectacle haut en couleur aux spectateur­s présents au MTelus de Montréal hier.

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