Encore des choix à faire
Le CH place Michael Chaput et Kenny Agostino au ballottage
Michael Chaput a connu un assez bon camp pour mêler les cartes, mais il n’aura pas réussi à chambouler complètement les plans de l’organisation. Au lendemain du dernier match préparatoire, le Canadien a placé son nom au ballottage dans l’espoir de le retourner avec le Rocket de Laval.
Marc Bergevin a également soumis Kenny Agostino au ballottage, tandis que Charlie Lindgren poursuivra son apprentissage au pays de Joël Bouchard. Il n’y a donc pas eu de grandes surprises. Le CH a retranché deux vétérans de la Ligue américaine et un jeune gardien qui doit jouer le plus de matchs possible.
Claude Julien a dit souvent qu’il y a plusieurs facteurs à considérer afin de garder ou de retrancher un joueur. La question du ballottage devient souvent un enjeu important.
Sur le strict plan du hockey, Chaput a mieux joué que Nikita Scherbak à ce camp. L’ancien des Blue Jackets de Columbus et des Canucks de Vancouver a rappelé qu’il a le talent pour se débrouiller dans la LNH. Utilisé principalement dans un rôle d’ailier au sein du quatrième trio, le Québécois de 26 ans a généré de l’attaque grâce à son implication physique et à son échec avant.
En cinq matchs préparatoires, Chaput a amassé trois points (1 but, 2 passes) en plus de maintenir un différentiel de +2. Il a profité de la blessure à Nicolas Deslauriers dès le début du camp pour jouer un rôle plus important.
LA PEUR DU BALLOTTAGE
Pour gagner une place à Montréal, Chaput devait déloger Scherbak ou Jacob de la Rose. Bergevin a opté pour la stratégie la plus simple en choisissant de ne pas exposer Scherbak ou de la Rose au ballottage.
Scherbak, un choix de premier tour en 2014, aurait peut-être intéressé l’une des 30 autres équipes de la LNH. Il y a un gros peut-être dans cette phrase. Scherbak aurait également pu imiter Michael McCarron en retournant à Laval sans qu’aucune équipe de la LNH ne tente une chance sur lui au ballottage.
La semaine dernière, Julien avait parlé de cette crainte de perdre un joueur de talent pour rien.
« Nikita est encore un jeune joueur, mais il a maintenant besoin de passer au ballottage s’il doit retourner à Laval, avait expliqué l’entraîneur en chef. Il faut prendre le temps de bien l’évaluer et avoir une vision du futur. Quand tu lui donnes de l’espace, il est un bon patineur et il peut battre des défenseurs à un contre un. Des joueurs rapides avec un bon gabarit restent des pièces rares. Mais il y a d’autres aspects de son jeu à améliorer. »
UNE QUESTION DE TEMPS
À court terme, Scherbak restera avec le grand club. Mais le CH aura d’autres décisions à prendre quand Andrew Shaw et Nicolas Deslauriers quitteront l’infirmerie. À ce moment, Bergevin n’aura pratiquement pas le choix de lancer les dés avec l’énigmatique numéro 38.
À l’instar de Scherbak, de la Rose n’a pas connu un camp du tonnerre. Le Suédois a obtenu deux points (1 but, 1 passe) en cinq rencontres. Il y a toutefois une différence importante entre les deux joueurs. Julien peut confier des missions défensives à de la Rose, alors que Scherbak devient pratiquement inutile s’il ne produit pas offensivement.
Le CH amorcera visiblement la prochaine saison avec 14 attaquants, sept défenseurs et deux gardiens.