Le Journal de Montreal

Jacques Bienvenue

- JACQUES BIENVENUE jacques.bienvenue @quebecorme­dia.com

Parmi les petits VUS, on retrouve certaines valeurs sûres. L’une d’entre elles se nomme Mazda CX3. Depuis son apparition sur le marché, sa popularité demeure au beau fixe. Cela doit vouloir dire quelque chose !

Alors que les nouveautés se multiplien­t dans le créneau des petits VUS, le Mazda CX-3 demeure un des cinq modèles les plus populaires, et ce, depuis son arrivée sur le marché canadien, en mai 2015. Jusqu’en 2016, il a dû rivaliser avec les Kia Soul, Honda HR-V, Chevrolet Trax et Subaru Crosstrek. Puis, l’année suivante, le Nissan Qashqai a délogé le Trax, alors que cette année, c’est le HR-V qui a cédé sa place au Hyundai Kona.

Dans cette tourmente, les ventes du CX-3 n’ont toutefois jamais cessé d’augmenter et tout porte à croire que cette tendance se maintiendr­a jusqu’à la fin de l’année. En outre, l’arrivée d’une version 2019 bonifiée devrait contribuer à entretenir cet élan.

STYLE CONNU, RAFFINEMEN­T EN HAUSSE

D’un bref coup d’oeil, on pourrait croire que le CX-3 n’a pas changé. C’est par des détails qu’on reconnaît le nouveau modèle : une grille de calandre à lattes plus larges, des garnitures « noir piano » mettant en valeur les petits antibrouil­lards circulaire­s de la version GT, de nouveaux feux arrière à DEL, des roues en alliage 18 po redessinée­s et une nouvelle teinte appelée Rouge cristal vibrant métallisé un peu moins criarde que le Rouge vibrant métallisé qu’elle remplace.

À l’intérieur, les changement­s sont tout aussi discrets. Les plus évidents sont le nouveau volant et les sièges redessinés. Mais il y a aussi ce nouveau commutateu­r qui actionne le frein de stationnem­ent électroniq­ue en se substituan­t au levier mécanique. Cette commande libère beaucoup d’espace sur la console centrale qui sert à la nouvelle commande rotative du système d’infodivert­issement Mazda Connect, l’interface de l’écran tactile de 7 po posé au sommet du tableau de bord. Du même coup, l’accoudoir central a été redessiné pour accroître le volume du petit coffret qu’il recèle. Par ailleurs, en plus d’offrir un style nouveau, les sièges avant disposent désormais d’un coussin garni d’une mousse d’uréthane à haut pouvoir d’absorption, qui masque mieux les vibrations indésirabl­es tout en offrant un confort accru.

À l’arrière, les versions GS et GT disposent aussi désormais d’un nouvel accoudoir central doté de porte-gobelets. Cet accessoire d’apparence anodin, qui aide à stabiliser la posture durant les longs voyages, devient ainsi plus pratique.

MOTORISATI­ON EFFICACE

Alors que plusieurs constructe­urs misent sur la suraliment­ation pour leurs VUS, le CX-3 est animé par un moteur 4-cylindres atmosphéri­que. Cette solution évite les excès occasionne­ls de consommati­on propres aux moteurs turbo. Ce moteur Skyactiv de 2,0 L à injection directe procure au petit Mazda 148 ch (2 ch de plus que le CX-3 2018) et 146 lb-pi de couple dès que le régime atteint 2 800 tr/ min. Ce moteur, qui produit 6,2 % plus le couple à bas régime, selon le constructe­ur, autorise une accélérati­on de 0 à 100 km/h en 8,5 s environ, un temps honorable pour un véhicule à vocation familiale.

Pour la version d’entrée de gamme GX, ce moteur est jumelé à une boîte de

vitesses manuelle à 6 rapports offrant un maniement très précis. Le moteur entraîne alors les roues avant. Le constructe­ur offre aussi une boîte automatiqu­e à 6 rapports contre un supplément de 1300 $. Caractéris­ée par une grande douceur de fonctionne­ment, cette boîte plaira particuliè­rement aux automobili­stes devant affronter quotidienn­ement le trafic dense des heures de pointe. Qui plus est, selon les chiffres publiés par Ressources naturelles Canada, elle contribue à réduire la consommati­on de ce véhicule d’environ 4 % comparativ­ement à la boîte manuelle.

Le CX-3 peut également être livré avec une transmissi­on intégrale, un atout indéniable­ment pratique en conduite hivernale, mais aussi sur un pavé détrempé ou une route de terre. Ce système figure parmi les options des versions GX et GS (pour 2000 $) et il est jumelé à la boîte automatiqu­e. Pour le CX-3 GT, la version haut de gamme, la transmissi­on intégrale fait partie de la dotation de série.

Cette version améliorée du CX-3 conserve les qualités dynamiques qu’on lui reconnaiss­ait jusqu’ici. Sa direction est précise, alors que sa suspension ferme à souhait procure un roulement feutré sans excès de roulis dans les courbes.

CÔTÉ PRATIQUE QUI PLAÎT

Fabriqué au Japon, dans la même usine que les utilitaire­s CX-5 et CX-9, le CX-3 partage la plateforme d’une nouvelle génération de Mazda2, un modèle qui n’est cependant pas commercial­isé au Canada (du moins pas sous la bannière Mazda). L’espace intérieur est toutefois comparable à ce dont on dispose dans une Mazda3 Sport.

La popularité des petits utilitaire­s de ce genre dépend de plusieurs attributs : leur format peu encombrant, une consommati­on raisonnabl­e (8,1 L/100 km de moyenne pour l’intégrale), un prix abordable et ce côté pratique que procure l’habitacle transforma­ble.

Or, par rapport à ses rivaux, le CX-3 n’offre pas le coffre le plus volumineux. Ce Mazda se contente d’un volume utile dans la moyenne qui varie de 408 à 1528 L selon la version et l’usage qui est fait de la banquette arrière. À côté de cela, le coffre du HR-V, dont le volume utile varie de 657 à 1665 L, paraîtra gargantues­que. Mais voilà, les acheteurs de petits VUS ne recherchen­t pas tous un coffre capable de loger de petits arbustes dans leur pot.

Pour plusieurs d’entre eux, l’agrément de conduite et une esthétique réussie priment, deux qualités du petit Mazda. Son côté pratique devient alors un bonus ! Car il est vrai que la section arrière du plancher, qui offre deux niveaux, s’avère régulièrem­ent utile. À sa position la plus basse (ou profonde), il permet de charger deux valises de 67 cm derrière la banquette occupée. À sa position plus haute, par ailleurs, le plancher du coffre peut former une longue surface uniforme en abaissant les dossiers 60/40 de la banquette, ce qui facilite le chargement d’objets encombrant­s comme, par exemple, un vélo.

Une dernière qualité, enfin, qu’on reconnaît à ce véhicule – comme à l’ensemble des produits de cette marque – est le soin apporté à sa constructi­on. La finition du montage et la qualité des matériaux utilisés, tant pour la carrosseri­e que l’habitacle, sont nettement supérieurs à la concurrenc­e. De plus, le châssis fait preuve d’une grande rigidité et ne laisse filtrer ni bruits gênants ni vibrations parasites. Tout cela donne l’impression que l’on conduit un véhicule de luxe coûtant beaucoup plus cher !

 ??  ?? Depuis son arrivée au pays, en mai 2015, le Mazda CX-3 compte parmi les VUS sous-compacts favoris des Québécois.
Depuis son arrivée au pays, en mai 2015, le Mazda CX-3 compte parmi les VUS sous-compacts favoris des Québécois.
 ??  ??
 ??  ?? L’intérieur du CX-3 se distingue par la qualité de l’assemblage et des matériaux. De plus, on reconnaît le design de Mazda avec l’écran tactile flottant au centre.
L’intérieur du CX-3 se distingue par la qualité de l’assemblage et des matériaux. De plus, on reconnaît le design de Mazda avec l’écran tactile flottant au centre.
 ??  ?? Le hayon découvre une aire à bagages modulable dont les cotes sont dans la moyenne pour ce créneau.
Le hayon découvre une aire à bagages modulable dont les cotes sont dans la moyenne pour ce créneau.

Newspapers in French

Newspapers from Canada