Une conseillère du président américain victime de viol
WASHINGTON | (AFP) Interviewée sur CNN pour défendre Brett Kavanaugh, le candidat de Donald Trump à la Cour suprême accusé de tentative de viol, Kellyanne Conway, une proche conseillère du président américain, a révélé hier avoir été ellemême victime d’agression sexuelle.
Interrogée par le journaliste Jake Tapper, l’ancienne directrice de campagne de Donald Trump expliquait qu’il ne fallait pas politiser les affaires d’agression sexuelle.
« J’ai beaucoup de compassion pour les victimes d’agression sexuelle, de harcèlement sexuel et de viol », a-t-elle expliqué, avant d’ajouter, après un silence : « Je suis une victime d’agression sexuelle. »
« Je ne m’attends pas à ce que le juge Kavanaugh [...] ou quiconque soit responsable de ça. Il faut être responsable de sa propre conduite », a-t-elle continué.
Visiblement surpris, le journaliste a exprimé sa compassion.
« Ce n’est pas Bill Cosby », a d’ailleurs déclaré Kellyanne Conway à propos de Brett Kavanaugh. « Ce n’est même pas Bill Clinton », a-t-elle continué.
ENQUÊTE INDÉPENDANTE ?
La Maison-Blanche l’affirme: l’enquête du FBI sur le juge Kavanaugh, consentie par Donald Trump sur son candidat à la Cour suprême, se fera en totale indépendance même si l’opposition critique sa portée limitée et craint une ingérence politique.
« La Maison-Blanche n’intervient pas, nous n’allons pas faire du micromanagement », a promis Sarah Sanders, porte-parole de la présidence américaine dimanche sur Fox News.
« C’est le Sénat qui dicte les termes » de l’enquête, a-t-elle ajouté. Samedi soir, Donald Trump avait lui-même affirmé que le FBI avait « carte blanche ».
Mais selon le New York Times, c’est bien la Maison-Blanche, en concertation avec des parlementaires républicains, qui décidera de la profondeur des investigations.
Deux témoins qui pourraient contredire les affirmations de Brett Kavanaugh sur ses penchants pour l’alcool pendant sa jeunesse auraient ainsi été écartés.
Le FBI a également la possibilité d’interroger Mark Judge, l’ami de jeunesse de Brett Kavanaugh, identifié par Christine Blasey Ford comme étant présent au moment de l’agression présumée au début des années 80.