Le Journal de Montreal

Une Québécoise veut vendre à Sephora une crème au pot

- FRANCIS HALIN

Une femme d’affaires québécoise qui a fait fortune en Chine avec ses crèmes est en négociatio­n avec Sephora USA pour pénétrer le marché juteux des cosmétique­s pour adulte à base de cannabis.

« On a des discussion­s très avancées avec Sephora aux États-Unis. On vise les marchés de la Californie et du Colorado au début », résume au Journal la PDG de la PME Produits Amour et Beauté Angela Mustone, qui lance ses cosmétique­s au cannabis High On Love.

Depuis quelques semaines, Mme Mustone multiplie les rencontres avec le géant français de produits de beauté Sephora qui a plus de 2300 boutiques dans une trentaine de pays, dont plusieurs centaines aux États-Unis.

CONÇU AU QUÉBEC

Une fois le contrat signé, Mme Mustone va fabriquer ses crèmes, lubrifiant­s et huiles destinés au marché américain là-bas pour éviter des pépins à la frontière.

« On a développé le produit dans nos laboratoir­es de Québec, mais le siège social de l’entreprise est à Kirkland », explique la femme d’affaires aguerrie, chimiste de formation.

Selon elle, ses produits à base de cannabis sont des stimulants sexuels. Ils peuvent aussi aider les femmes en ménopause ou celles qui ont des douleurs quand elles font l’amour.

Mme Mustone ajoute qu’elle a conçu deux versions de ses crèmes et lubrifiant­s High On Love, soit une gamme avec THC... et une autre sans THC, histoire de pouvoir les exporter dans une cinquantai­ne de pays où le cannabis n’est pas légal.

MARCHÉ CHINOIS

Angela Mustone n’en est pas à ses premières armes en affaires. Avant de lancer High On Love, elle a imposé ses lubrifiant­s et crèmes Dr Papa dans plus de 1200 boutiques érotiques en Chine.

Aujourd’hui, son chiffre d’affaires dépasse les deux millions $. Et elle n’entend pas en rester là.

« La journée la plus payante en Chine, c’est la fête des célibatair­es du 11 novembre », salive l’entreprene­ure, qui ne manquerait pour rien au monde ce « vendredi fou », version chinoise.

 ?? PHOTO FRANCIS HALIN ?? « Je veux changer l’image du hippie pour une image haut de gamme », dit la PDG Angela Mustone, qui veut imposer ses produits au cannabis aux États-Unis.
PHOTO FRANCIS HALIN « Je veux changer l’image du hippie pour une image haut de gamme », dit la PDG Angela Mustone, qui veut imposer ses produits au cannabis aux États-Unis.

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