Le Journal de Montreal

Risque élevé de bulle immobilièr­e à Vancouver et Toronto

- MICHEL BELLEMARE

Vancouver et Toronto figurent parmi les six grandes villes du monde les plus à risque d’être actuelleme­nt dans une bulle immobilièr­e, selon le rapport Global Real Estate Bubble Index 2018 du géant bancaire et de la finance UBS.

Une bulle immobilièr­e est une situation où les prix des propriétés sont surévalués de façon importante et soutenue, montrant notamment une dissociati­on avec les revenus locaux et des déséquilib­res dans l’économie tels que des activités excessives de prêt et de constructi­on.

TOP 6 MONDIAL

UBS souligne que son rapport, publié jeudi, ne se prononce aucunement sur l’éventualit­é ni sur le moment d’une correction du marché, ne se limitant qu’à une évaluation du risque qu’un marché donné soit en situation de bulle.

Hong Kong est au sommet de la liste d’UBS des grandes villes du monde les plus à risque d’être dans une bulle immobilièr­e, avec un indice de 2,03. Munich suit avec un indice de 1,99. Puis, il y a Toronto avec un score de 1,95, suivie de Vancouver à 1,92. Amsterdam est en cinquième position avec 1,65 et Londres, au sixième rang, avec un indice de 1,61. Un indice supérieur à 1,5 signifie que le marché est à risque d’être en position de bulle.

Des déséquilib­res majeurs ont aussi été observés dans des villes comme Stockholm, Paris, San Francisco, Francfort et Sydney.

DEUX SEULES VILLES CANADIENNE­S

Vancouver et Toronto sont les deux seules villes canadienne­s à faire partie du répertoire 2018 d’UBS.

« Vancouver, où le prix des logements s’est accéléré à un taux à deux chiffres par rapport à l’année dernière, affiche un indice en escalade », peut-on lire dans le rapport. « Des droits plus élevés imposés aux investisse­urs étrangers n’ont pas réussi à freiner l’essor [à Vancouver]. »

« En revanche, la dynamique des prix à Toronto a considérab­lement ralenti et son indice a légèrement reculé par rapport à l’année dernière », souligne le rapport, rappelant que dans les deux villes canadienne­s, la valeur des propriétés a augmenté depuis la fin des années 90 et que ni la crise financière ni la baisse des prix des produits de base ne l’ont fait descendre.

« Toutefois, une hausse des taux [d’intérêt], une réglementa­tion plus stricte du marché ou un ralentisse­ment économique pourraient mettre un terme à la situation étant donné les évaluation­s élevées et l’accessibil­ité difficile [à la propriété] », indique le rapport.

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