Risque élevé de bulle immobilière à Vancouver et Toronto
Vancouver et Toronto figurent parmi les six grandes villes du monde les plus à risque d’être actuellement dans une bulle immobilière, selon le rapport Global Real Estate Bubble Index 2018 du géant bancaire et de la finance UBS.
Une bulle immobilière est une situation où les prix des propriétés sont surévalués de façon importante et soutenue, montrant notamment une dissociation avec les revenus locaux et des déséquilibres dans l’économie tels que des activités excessives de prêt et de construction.
TOP 6 MONDIAL
UBS souligne que son rapport, publié jeudi, ne se prononce aucunement sur l’éventualité ni sur le moment d’une correction du marché, ne se limitant qu’à une évaluation du risque qu’un marché donné soit en situation de bulle.
Hong Kong est au sommet de la liste d’UBS des grandes villes du monde les plus à risque d’être dans une bulle immobilière, avec un indice de 2,03. Munich suit avec un indice de 1,99. Puis, il y a Toronto avec un score de 1,95, suivie de Vancouver à 1,92. Amsterdam est en cinquième position avec 1,65 et Londres, au sixième rang, avec un indice de 1,61. Un indice supérieur à 1,5 signifie que le marché est à risque d’être en position de bulle.
Des déséquilibres majeurs ont aussi été observés dans des villes comme Stockholm, Paris, San Francisco, Francfort et Sydney.
DEUX SEULES VILLES CANADIENNES
Vancouver et Toronto sont les deux seules villes canadiennes à faire partie du répertoire 2018 d’UBS.
« Vancouver, où le prix des logements s’est accéléré à un taux à deux chiffres par rapport à l’année dernière, affiche un indice en escalade », peut-on lire dans le rapport. « Des droits plus élevés imposés aux investisseurs étrangers n’ont pas réussi à freiner l’essor [à Vancouver]. »
« En revanche, la dynamique des prix à Toronto a considérablement ralenti et son indice a légèrement reculé par rapport à l’année dernière », souligne le rapport, rappelant que dans les deux villes canadiennes, la valeur des propriétés a augmenté depuis la fin des années 90 et que ni la crise financière ni la baisse des prix des produits de base ne l’ont fait descendre.
« Toutefois, une hausse des taux [d’intérêt], une réglementation plus stricte du marché ou un ralentissement économique pourraient mettre un terme à la situation étant donné les évaluations élevées et l’accessibilité difficile [à la propriété] », indique le rapport.