IAN LAFRENIÈRE ÉLU HAUT LA MAIN
L’ancien policier et candidat vedette de la CAQ, Ian Lafrenière, a remporté haut la main l’élection dans la circonscription de Vachon, qui était un château fort péquiste depuis 1994.
« J’ai vécu des prises d’otages, je me suis fait tirer dessus, mais des moments aussi stressants que ce soir [hier], je n’en ai pas vécu souvent. Wow ! » a-t-il lancé après avoir serré dans ses bras les membres de sa famille, dont sa grand-mère de 99 ans, lors d’un rassemblement partisan à Longueuil.
L’ex-chef des communications au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) avait recueilli près de 50 % des suffrages au moment où il a été donné gagnant, soit deux fois plus de voix que sa plus proche adversaire, Linda Caron, du Parti libéral.
Il s’est dit fier d’avoir mené « une campagne propre », durant laquelle il a souffert de pierres aux reins qui l’ont forcé à être hospitalisé deux fois plutôt qu’une.
CORRUPTION ET HELLS
« Dès demain, on va être là pour nos citoyens, on va rester à l’écoute et on va livrer la marchandise. Ce ne sont pas des paroles en l’air», a commenté le nouveau député, que plusieurs policiers montréalais étaient venus appuyer hier soir.
La CAQ avait associé sa candidature et celle de l’ancienne procureur-chef de la commission Charbonneau, Sonia LeBel, à la lutte contre la corruption. Son parti a aussi promis d’investir 10 millions $ supplémentaires dans la lutte contre le crime organisé et les Hells Angels.
M. Lafrenière, qui a fait le saut en politique après 24 ans au sein des forces de l’ordre, suit donc les traces d’autres policiers à l’Assemblée nationale, comme son ancien chef au SPVM, l’ex-caquiste Jacques Duchesneau, et le libéral élu Guy Ouellette.
Après huit gains électoraux consécutifs du Parti québécois dans cette circonscription englobant le secteur de Saint-Hubert, le candidat péquiste Patrick Ney n’a pu faire mieux que la troisième place.
La mainmise du PQ sur Vachon avait faibli dès 2014 quand Martine Ouellet avait gagné de peine et de misère avec 176 votes de majorité. Elle a ensuite siégé à Québec comme indépendante tout en allant diriger le Bloc québécois à Ottawa lors d’un mandat éphémère et houleux.