BARRETTE SORT DÉJÀ LES DENTS
Après quatre ans à mener une réforme controversée de la Santé, le libéral Gaétan Barrette se retrouve dans l’opposition, mais promet de dénoncer les promesses irréalistes de la CAQ dès le premier jour.
« On a résisté nous autres », a scandé le ministre sortant devant une poignée de partisans à la mine basse réunis à Brossard, résignés devant le choix des Québécois.
« Nous allons être là pour démontrer qu’ils sont incapables de livrer ce qu’ils ont promis », a-t-il insisté.
Château fort libéral depuis 30 ans, sa circonscription de La Pinière est l’une des seules de la Montérégie à être restée rouge hier. M. Barrette a gagné avec plus de 5000 voix d’avance sur sa plus proche rivale, la caquiste Sylvia Baronian.
CAMPAGNE DISCRÈTE
Impopulaire selon divers sondages, l’ex-ministre de la Santé est resté assez discret pendant les 39 jours de la campagne. Hier, il a refusé d’accorder une entrevue et a tout juste toléré la présence du représentant du Journal.
Si les libéraux gardaient le pouvoir, M. Barrette n’était d’ailleurs pas destiné à reprendre le portefeuille de la Santé. Le chef Philippe Couillard l’avait déjà désigné comme le prochain président du Conseil du trésor.
RÉFORME CONTROVERSÉE
Les quatre ans au pouvoir du radiologiste ont été marquées par la controversée réforme Barrette. Sous sa gouverne, les libéraux ont centralisé sous une même direction des hôpitaux et centres jeunesse pour réduire la bureaucratie.
M. Barrette a adopté la ligne dure envers les docteurs, les obligeant à prendre en charge plus de patients. Néanmoins, plus d’un million de Québécois sont toujours sans médecin de famille. Sa réforme a aussi été montrée du doigt pour expliquer l’épuisement généralisé des travailleurs du réseau.
C’est la caquiste Danielle McCann, élue dans Sanguinet, qui devrait lui succéder comme ministre de la Santé.