Le Journal de Montreal

Des correctifs sont nécessaire­s

- JOHN john.limniatis@quebecorme­dia.com LIMNIATIS

On savait déjà que les derniers matchs de la saison seraient dramatique­s. On ne savait pas qu’ils le seraient à ce point par contre.

Malgré la lourde défaite de 5 à 0 samedi contre D.C. United, l’Impact est toujours sixième au classement de l’Associatio­n de l’Est et toujours virtuellem­ent qualifié pour les séries éliminatoi­res. Mais les choses se corsent et pas à peu près.

Dans ce match crucial à Washington, la performanc­e globale des Montréalai­s a été décevante. Pourtant, on avait vanté l’expérience de cette équipe qui était censée permettre au Bleublanc-noir de bien gérer la dernière ligne droite. Mais rien de tout ça n’a transparu dans cette rencontre où il a encaissé pas moins de cinq buts.

Certes, un match ne se joue pas sur une seule action, mais contre D.C., j’ai l’impression que l’Impact s’en serait mieux sorti si Bacary Sagna n’avait pas raté son occasion de marquer. Tout seul dans la surface de réparation, face au but, le défenseur a frappé le ballon directemen­t sur le gardien adverse.

À ce moment, les locaux étaient en avance par un seul but. Si Sagna avait marqué, ça aurait donné de l’énergie à son équipe et le résultat aurait peut-être pu tourner en faveur des hommes de Rémi Garde.

Au lieu de ça, c’est une équipe sans vigueur qui s’est présentée sur le terrain en deuxième période. Mais que s’est-il passé dans le vestiaire à la mi-temps ? Est-ce que quelqu’un avait mis un somnifère dans l’eau des Montréalai­s ? L’équipe qui est revenue sur le terrain après la pause ne semblait pas prête à se battre corps et âme pour participer aux séries.

Dommage, parce qu’elle a raté une belle occasion d’en finir avec son plus proche poursuivan­t au classement.

L’APRÈS-DÉSASTRE

Après la défaite à Washington, j’ai lu les commentair­es de Garde et je retiens le terme « corriger », qu’il a utilisé à plusieurs sauces.

D’abord pour concéder que ses joueurs avaient été « corrigés » par un adversaire plus affamé. Ensuite, pour souligner que l’équipe allait devoir « corriger » des comporteme­nts d’ici le prochain match contre le Crew de Columbus.

Ces correctifs devront être à la fois tactiques et psychologi­ques. D’ailleurs, avec les joueurs d’expérience qui composent cette équipe, j’ai du mal à m’expliquer ce qui a bien pu se passer samedi. Le Bleublanc-noir semble être fragile dans ce départemen­t, étant capable du meilleur comme du pire.

Pour sauver cette saison, il semble de plus en plus que l’Impact aura besoin de plusieurs petits miracles. Dans les circonstan­ces, l’ensemble des joueurs doit en donner plus pour rallier la ligne d’arrivée et participer au tournoi d’après saison. Sinon, on risque d’assister à une autre année perdue à Montréal.

REMARQUABL­E ROONEY

Samedi, on a pu admirer le travail de Wayne Ronney, un joueur remarquabl­e. Comme ses deux buts en font foi, Rooney a toujours beaucoup d’influence sur le jeu de son équipe.

Peu importe le club, le match, ou l’enjeu, l’attaquant anglais répond présent chaque fois qu’il foule un terrain. Il s’impose depuis ses débuts comme un leader, un joueur prêt à tout donner pour la chose dont il a fait son obsession : la victoire.

En deuxième mi-temps face à l’Impact, c’était particuliè­rement évident. Rooney inspire ses coéquipier­s et je peux vous dire que le D.C. United a pris une autre dimension depuis son arrivée à la mi-juillet.

Mais ce qui constitue un bonus pour la MLS semble devenir un gros problème pour l’Impact en cette fin d’année.

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PHOTO USA TODAY Wayne Rooney a ennuyé Rod Fanni et le reste de la brigade défensive de l’Impact.
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