Le Journal de Montreal

Le retour de PKP ?

- RICHARD MARTINEAU richard.martineau@quebecorme­dia.com

Le PQ s’est donc écrasé.

Suis-je surpris du résultat ? Pas tellement.

Il penchait tellement à gauche qu’on avait de la difficulté à le distinguer de Québec solidaire.

L’un était souveraini­ste et de gauche. L’autre était de gauche et souveraini­ste.

« Tant qu’à voter à gauche, votons pour Québec solidaire », se sont dit plusieurs électeurs.

Tant qu’à manger du spaghetti, aussi bien aller à la Maison du spaghetti, non ?

Un duo Véronique Hivon-PKP pour sauver le PQ ?

REDEVENIR UNE COALITION Quand t’es à terre, « the

only way is up », comme disent les anglos.

S’il veut survivre à cette débâcle, le parti fondé par René Lévesque doit redevenir accueillan­t pour les gens de centre droit qui ont quitté le bateau pour la CAQ.

Cesser d’être un parti de gauche pour redevenir ce qu’il était à ses débuts, c’està-dire une coalition.

Après tout, comme Pierre Falardeau aimait à dire, la souveraine­té est une idée noble en soi. Pas besoin de l’arrimer à une cause plus « à la mode » pour la rendre honorable.

« Ce que je veux, c’est un pays normal, comme tous les autres pays, avec des pauvres, des riches, une droite, une gauche… », disait le père d’Elvis Gratton.

Faisons d’abord l’indépendan­ce, et on construira des pistes cyclables après.

Qui pourrait convaincre les nationalis­tes de droite de réintégrer le PQ ?

Véronique Hivon ? Peutêtre.

Mais je ne suis pas sûr que l’économie soit son point fort.

Et puis, entre vous et moi, madame Hivon est fort sympathiqu­e, mais pour plusieurs personnes, elle est la femme d’une seule cause – « mourir dans la dignité », qu’elle a pilotée brillammen­t.

Selon moi, pour que madame Hivon puisse réussir cette opération sauvetage, il faudrait qu’elle s’associe à une personnali­té qui vient du milieu des affaires.

Qui connaît le PQ.

Et qui a la souveraine­té à coeur. Hmmmm… Des noms à suggérer ?

LE YIN ET LE YANG

« Pas sûr que Pierre Karl Péladeau puisse reprendre la barre du PQ, m’a dit un ami. Il y avait une fenêtre d’opportunit­é en 2014, mais elle s’est refermée… »

Mais s’il revenait aux côtés de Véronique Hivon ? Je lance l’idée comme ça. Un homme et une femme, un gant de fer et un gant de velours, l’audace et la compassion, le bras levé et la main tendue, le yin et le yang…

Et puis ça semble être devenu la mode, maintenant, la codirectio­n…

Un papa et une maman pour diriger les destinées de la grande famille québécoise. Non ? « La seule façon pour le PQ de survivre est d’abandonner une bonne fois pour toutes l’idée de souveraine­té, m’a écrit un lecteur. C’était le combat d’une génération, et c’est terminé. Le temps est venu de tourner la page… »

Aussi bien demander à McDo de ne plus vendre de hamburgers !

Un PQ de centre droit sans la souveraine­té, ça donne la CAQ.

Après avoir tenté d’imiter QS, le PQ imiterait la CAQ ?

Rendu là, je n’appelle plus ça un parti, j’appelle ça un caméléon.

REPOSE EN PAIX ?

À moins que le parti soit bel et bien mort.

Si tel était le cas, ça serait triste.

C’était quand même un grand parti. Autrement plus grand que Québec solidaire…

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