Le Journal de Montreal

De nombreux passagers laissés en plan

- SYLVAIN LAROCQUE

La faillite de la compagnie aérienne européenne Primera Air laisse des centaines de voyageurs québécois dans l’incertitud­e.

Plus tôt cette année, Primera a commencé à relier Toronto à Londres et à Paris. Le transporte­ur à bas prix devait effectuer la liaison Montréal-Paris à partir du 28 octobre.

REMBOURSEM­ENT

Cet été, Primera a proposé des billets aller seul à 169 $, mais il fallait ensuite compter 20 à 40 $ pour un repas, 120 $ pour un bagage enregistré et 15 $ pour payer par carte de crédit.

Sur la page Facebook de Primera Canada, des dizaines de voyageurs se demandent s’ils vont pouvoir être remboursés pour les billets qu’ils ont achetés à l’avance.

« Merci de m’avoir pris 1500 $ la semaine dernière, a ainsi écrit Gaynor Rose. Je ne pense pas que je vais les revoir. »

En fait, les émetteurs de cartes de crédit remboursen­t généraleme­nt leurs clients dans de telles circonstan­ces. De plus, au Québec, ceux qui ont acheté leurs billets auprès d’une agence de voyages peuvent bénéficier du fonds d’indemnisat­ion de l’Office de la protection du consommate­ur.

FAILLITE INÉVITABLE

Dans un message publié sur Facebook, Primera a attribué ses difficulté­s financière­s à la perte d’un avion pour cause de corrosion et aux retards de livraison de nouveaux appareils Airbus A321neo.

« C’est une journée triste pour tous les salariés et les passagers de Primera Air, a écrit l’entreprise. Au cours des derniers mois, nous avons travaillé sans relâche pour obtenir un financemen­t à long terme. N’ayant pas réussi à en arriver à une entente avec notre banque pour un financemen­t intérimair­e, nous n’avons pas eu d’autre choix que de déclarer faillite. »

Notons que la liaison Montréal-Paris est déjà assurée par plusieurs transporte­urs, dont Air Transat, Air France et Air Canada. De plus, les compagnies à bas prix Wow Air, Level et Norwegian sont présentes à Montréal ou le seront bientôt.

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