Le Journal de Montreal

Québec à la rescousse de Stornoway

- SYLVAIN LAROCQUE

Au lendemain des élections, Investisse­ment Québec (IQ), la Caisse de dépôt et le Fonds FTQ viennent à la rescousse du jeune producteur de diamants Stornoway, qui connaît de graves difficulté­s financière­s.

La Caisse s’engage à acheter pour 20 M$ d’actions de Stornoway tandis qu’IQ investira 10 M$ de plus dans le capital de l’entreprise. IQ détient déjà 25 % de Stornoway, qui exploite depuis 2016 la mine de diamants Renard au nord de Chibougama­u.

De plus, IQ et le Fonds FTQ acceptent de reporter de deux ans le remboursem­ent du capital de deux prêts consentis. Un autre prêteur doit également faire de même, ce qui permettra globalemen­t à Stornoway d’épargner 54 M$.

Enfin, la Caisse et la firme montréalai­se Redevances Aurifères Osisko verseront 45 M$ de plus à Stornoway à titre de dépôt dans le cadre d’un contrat de vente de diamants.

Au total, Stornoway recevra 129 M$ pour renflouer ses coffres, dont au moins 30 M$ proviendro­nt d’entités publiques québécoise­s.

FAIBLE TENEUR EN DIAMANTS

L’entreprise était en pourparler­s avec ses prêteurs depuis cet été. En août, elle avait révélé avoir un fonds de roulement négatif de 61,5 M$ et un déficit accumulé de 375,9 M$.

« La capacité de la société à poursuivre son exploitati­on future [...] dépend de la capacité de la direction à obtenir du financemen­t supplément­aire à court terme », prévenait Stornoway dans ses états financiers.

La mine Renard a souffert de la teneur relativeme­nt faible du minerai qui y a été extrait jusqu’ici et de problèmes de bris de diamants causés par de l’équipement. Résultat : les coûts d’extraction ont été élevés, tandis que les prix obtenus par carat étaient plutôt faibles.

Stornoway emploie 570 personnes, dont 507 travaillen­t à la mine. Le siège social de l’entreprise est situé à Longueuil, mais son PDG, Matt Manson, réside à Toronto.

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