Le Journal de Montreal

Encore des hommages pour Aznavour

- BRUNO LAPOINTE

Diane Tell, qui a côtoyé Charles Aznavour il y a 10 ans grâce à la comédie musicale Je m’voyais déjà, s’avoue « surprise » par la mort du célèbre chanteur, décédé lundi.

« Comme il n’a jamais arrêté de travailler, on avait tous l’impression qu’il était immortel. J’imagine qu’on s’attendait à ce qu’il arrête, ou du moins qu’il ralentisse, avant de mourir », avance Diane Tell, de passage à Montréal hier pour faire la promotion de Toutes les femmes de ma vie, le nouvel album de Jean-Pierre Ferland sur lequel elle chante en duo. Elle se souvient d’avoir « souvent croisé » Charles Aznavour au cours de sa carrière, depuis leur première rencontre, à la fin des années 1980, où ils ont chanté en duo la pièce Les plaisirs démodés à la télévision, en France. Elle garde, à ce jour, de bons souvenirs de tous ces « moments furtifs » cumulés au fil des ans. « On se croisait dans des loges d’émissions de télévision et il donnait des conseils en or. Je pouvais lui dire que j’allais enregistre­r avec telle ou telle personne et il me disait ce qu’il en pensait. Ses conseils valaient réellement de l’or », insiste Diane Tell.

« UN PRIVILÈGE »

Ce n’est toutefois qu’en 2008 qu’elle a réellement pu le connaître davantage, alors qu’elle a décroché un rôle dans le spectacle Je m’voyais déjà, inspiré de l’oeuvre du chanteur. Cette comédie musicale, d’abord présentée à Paris, puis au Québec, s’articulait autour des plus grands succès de Charles Aznavour. « On a beau connaître le répertoire de Charles Aznavour, mais quand tu joues 100 fois le même spectacle dans cet univers-là, tu découvres à quel point il est important », confie-t-elle.

C’est à cette époque qu’elle a découvert un homme « très, très travaillan­t, mais très simple également ». Car même si Charles Aznavour n’était pas sur scène durant les représenta­tions de Je m’voyais déjà, il n’était jamais bien loin.

« J’ai eu l’occasion de manger avec lui, face à face, et on pouvait jaser durant des heures. Discuter avec Charles Aznavour, c’était comme ouvrir un livre d’Histoire. Il partageait volontiers ses anecdotes avec Liza Minelli, Édith Piaf, de ses nombreux tournages… Il était un artiste exceptionn­el et de l’avoir côtoyé a été un privilège », confie Diane Tell.

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Diane Tell

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