Le Journal de Montreal

Un vrai circuit de course

- LOUIS BUTCHER

Intense, exigeant techniquem­ent et furieuseme­nt rapide, le circuit de Suzuka est l’un des rares tracés inscrits au calendrier de la F1 à faire l’unanimité auprès des pilotes de la discipline.

On le décrit comme une vraie piste de course avec ses courbes rapides et ses enchaîneme­nts de virages variés qui en font un véritable terrain de jeu pour les engagés. Le Grand Prix du Japon y sera disputé pour la 30e fois ce dimanche.

« C’est l’un de mes endroits préférés, a raconté Fernando Alonso, qui s’est imposé à deux reprises [2006 et 2008] à Suzuka. Quand on a une voiture bien équilibrée, on éprouve cette ambition de vouloir le défier et de rouler à la limite sans retenue. »

PREMIER SECTEUR AHURISSANT

Sans exception, les pilotes affirment que le premier secteur est le plus spectacula­ire parmi tous les circuits qui sont visités pendant la saison.

Les virages 3 à 7, en « esses », représente­nt tout un défi. « C’est tout simplement incroyable d’affronter cette portion à des vitesses ahurissant­es, de souligner Carlos Sainz. On a hâte d’y revenir à chaque tour pour faire encore mieux. »

Long de près de neuf kilomètres, Suzuka est le seul circuit en F1 où une portion (entre les virages 9 et 11) passe par-dessus une autre section de la piste.

AVANTAGE MERCEDES… ENCORE

On a l’impression de se répéter constammen­t, mais Suzuka est une autre terre fertile aux monoplaces de l’écurie Mercedes, qui y sont imbattable­s depuis 2014.

À lui seul, Lewis Hamilton a accédé à la plus haute marche du podium à quatre reprises, dont l’an dernier.

Voilà certes une mauvaise nouvelle pour Sebastian Vettel, qui doit absolument devancer le Britanniqu­e dimanche s’il veut raviver ses espoirs de le déloger du premier rang au classement cumulatif avec seulement cinq étapes d’ici à la fin de la saison.

L’Allemand a lui aussi connu beaucoup de succès à Suzuka en s’y imposant quatre fois (2009, 2010, 2012 et 2013), mais c’était à l’époque où il défendait les couleurs de Red Bull.

Vettel doit combler un écart de 50 points au tableau et une mauvaise performanc­e à Suzuka pourrait faciliter la tâche de son grand rival dans sa quête d’un cinquième titre mondial.

Le pilote de l’écurie Ferrari avait été contraint à un abandon hâtif l’an dernier au Japon, après avoir été victime d’ennuis reliés au système d’allumage. Lance Stroll garde un mauvais souvenir de sa première présence à Suzuka, l’an dernier, lui qui n’a jamais vu le drapeau à damier après qu’une crevaison a mis fin à son parcours au 46e tour. « Je compte bien m’y racheter cette année, a dit le pilote montréalai­s. C’est l’un des circuits favoris, qui procure une sensation de vitesse incomparab­le. »

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