Le Journal de Montreal

Le bras de fer contre GYM se poursuit

- MATHIEU BOULAY

Comme on le sait, la relation entre Artur Beterbiev et son promoteur Yvon Michel n’est pas au beau fixe depuis plus d’un an. Malgré son revers en Cour supérieure en juin dernier, le boxeur entretient toujours l’espoir de démontrer que son contrat avec GYM n’est pas valide.

Représenté par Me Karim Renno, le champion IBF des mi-lourds a porté sa cause en appel après la décision du juge Frédéric Bachand. Celui-ci avait déclaré que le contrat entre Beterbiev et son promoteur Yvon Michel était valide jusqu’en 2021.

Les avocats de Michel ont tenté de bloquer l’appel de Beterbiev, mais cette requête a été rejetée dans les derniers jours. Cela veut dire que la procédure va suivre son cours. Pour le moment, la date de l’audience n’est pas encore connue, mais il y a de fortes chances que ça soit en 2019.

« Je n’ai plus de contact avec Yvon et je ne lui parle plus, a indiqué Beterbiev. Je laisse ce boulot à mes agents, Rodolphe Beaulieu et Philippe Lepage, qui négocient avec lui.

« Pour le combat contre Callum Johnson, ce sont eux qui ont tout mis en place. C’est comme si j’avais construit un mur entre moi et Yvon. »

Joint en Ukraine par Le Journal hier, Michel a voulu apporter une précision sur ce point.

« Je n’ai jamais à parler affaires avec mes boxeurs, a-t-il souligné. Je négocie toujours avec les gérants ou les agents de mes athlètes. C’est le cas d’Artur, mais aussi d’Eleider Alvarez, Adonis Stevenson et les autres.

« Pour les duels d’Artur, ce sont Rodolphe et Philippe qui discutent avec moi et ils sont excellents. Par contre, la différence entre Artur et les autres pour le moment, c’est que j’entretiens des relations amicales qui n’ont rien à voir avec les affaires. »

AFFAIRE DE CONFIANCE

Contrairem­ent à ce que l’on peut penser, Beterbiev a été affecté par son histoire avec Michel. Il ne l’a toutefois pas démontré sur la place publique.

Dans le gymnase, il a continué de s’entraîner comme il l’a toujours fait. Par contre, il y avait une de ses valeurs profondes qui avait été piétinée : la confiance.

« Quand tu vis une situation comme celle-là, c’est difficile de faire confiance à de nouvelles personnes par la suite, a reconnu Beterbiev. Comme vous le savez, j’ai dû aller en cour à deux reprises au cours de la dernière année.

« Je veux mentionner que ce n’est pas une affaire de caprice. Ce sont les clauses des ententes qui étaient au coeur des litiges. Je veux simplement être respecté. »

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