Le Journal de Montreal

Johnny Manziel doit moins improviser

- BENOÎT RIOUX

Si le quart-arrière des Alouettes Johnny Manziel semble avoir tendance à improviser plutôt que de s’en tenir au système de jeu offensif de l’équipe, c’est aussi, en partie, en raison du manque de protection offerte par la ligne à l’attaque.

L’idée n’est pas de trouver un coupable, mais de tracer un juste portrait. À travers les exposés de Manziel et de l’entraîneur-chef Mike Sherman, le centre québécois Luc Brodeur-Jourdain est peut-être celui qui a le mieux résumé la situation, hier, au terme de l’entraîneme­nt des Alouettes.

« On sait qu’il est capable de se débrouille­r sous pression, mais on veut voir ce qu’il est en mesure de faire lorsqu’il a du temps dans la pochette. On veut voir s’il peut bien lire le terrain, a indiqué Brodeur-Jourdain, à propos de Manziel. Mais ça, si on veut y arriver, ça prend une ligne offensive qui joue bien et qui est capable de bloquer homme à homme. Lorsque tu joues dans un football sous pression, tu te retrouves à avoir des quarts-arrière qui se replient sur leurs capacités naturelles et sur leur instinct au lieu de vivre dans un système. »

C’est exactement ce qu’a fait Manziel, semblant jouer un match en demi-teinte, dimanche dernier, dans une défaite de 34 à 29 contre les Roughrider­s de la Saskatchew­an. Le principal intéressé est le premier à avouer qu’il doit encore travailler sur sa vision et sur son jeu de pieds.

« Je pense que ça commence avec mes yeux, il faut que je les garde haut, même quand je sens la pression », a noté Manziel, laissant par ailleurs entendre que Sherman avait probableme­nt plus de temps que lui pour voir le jeu. « C’est un travail à peaufiner pour l’ensemble de l’attaque. »

LES FLEURS ET… LE POT

Appelé à commenter le travail de son quart-arrière, l’entraîneur-chef avait précédemme­nt vanté les habiletés naturelles de Manziel, tout en reconnaiss­ant qu’il devait s’en tenir davantage au système.

« Je pense que Johnny improvise, car il a les habiletés pour s’échapper et il peut créer des jeux en se déplaçant, a d’abord dit Sherman. Ça fait partie des raisons pour lesquelles il est un quart-arrière spécial. »

« Il ne doit pas improviser autant, a toutefois exprimé l’entraîneur. Mais parfois, si on ne le protège pas bien, il est forcé d’improviser. Sinon, c’est préférable de rester davantage dans le système. Généraleme­nt, il a fait du bon travail lors du dernier match en demeurant dans la pochette quand il devait rester dans la pochette. »

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PHOTO MARTIN ALARIE Johnny Manziel a dû sortir à plusieurs reprises de sa pochette dimanche, face aux Roughrider­s de la Saskatchew­an.

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