Le Journal de Montreal

Dillon Carman n’entend pas à rire devant Simon Kean

- STÉPHANE CADORETTE

QUÉBEC | Simon Kean s’est permis son plus large sourire après avoir fixé Dillon Carman pendant de longues secondes. Il a aussi fait allusion à la participat­ion de son rival à des émissions de téléréalit­é. Mais Carman n’était pas d’humeur à se prêter à cette joute.

« Il ferait mieux de me prendre au sérieux. Ce n’est pas une foutue blague », a-t-il pesté, visiblemen­t irrité, après le face- à-face pour les caméras.

Kean (15-0, 14 K.-O.), se disant impatient de se battre pour une deuxième fois à Québec, a ramené sur le tapis le fait qu’à une époque pas si lointaine, il avait défié Carman pour le titre canadien, mais que ce dernier s’était défilé.

« Ils m’offraient 5000 $ pour que je vienne me battre. C’est une vraie farce! Après, c’était facile pour les promoteurs de prétendre que je ne voulais pas. Je n’ai peur de personne, mais je ne mettrai jamais ma vie en danger pour une somme si ridicule. C’est pour cette raison qu’il n’y a jamais eu d’affronteme­nt avant aujourd’hui », a tenu à rectifier l’Ontarien.

UN MEILLEUR BOXEUR

Le clan Kean a laissé entendre qu’une victoire propulsera­it le Trifluvien dans le top 10 des aspirants à la couronne mondiale de la WBA et du WBC. Mais Carman est d’avis que Kean le considère à tort comme une proie facile pour parvenir à ses fins.

« Je ne sais pas si ce sont les nerfs qui le font rire, mais je suis son plus grand défi et je ne suis pas Braidwood, qui ne sait pas boxer. Je ne suis pas là pour m’amuser ou faire le rigolo, mais pour gagner mon combat.

« Je suis un meilleur boxeur que je l’étais. J’ai pris de la maturité, et depuis que j’ai perdu mon titre canadien, j’ai redoublé d’ardeur et modifié mon entraîneme­nt et mon régime alimentair­e. Je vois plusieurs failles dans son style et j’ai hâte de les exploiter. »

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