Le CHU Sainte-Justine se défend d’avoir bâclé une étude clinique
AGENCE QMI | Le Centre hospitalier universitaire (CHU) Sainte-Justine s’est défendu, hier, d’avoir tourné les coins ronds concernant une étude clinique destinée à développer un traitement pour des enfants atteints du cancer.
Trois membres de la haute direction de l’hôpital montréalais ont pris la parole pour faire le point sur ce dossier. Une étude clinique a bien été réalisée concernant ces enfants atteints du cancer, mais Santé Canada est intervenu à la suite d’une plainte anonyme. L’étude a finalement été suspendue en raison d’« irrégularités ».
Dans la lettre de suspension, Santé Canada souligne entre autres que des effets indésirables graves et des décès n’ont pas été signalés par les chercheurs.
HORS CONTEXTE
En conférence de presse, les représentants de l’hôpital n’ont pas voulu critiquer les chercheurs ni les médecins, mais ils ont estimé que certaines portions du reportage de Radio-Canada sur le sujet ont été prises hors contexte et livrées de façon partielle.
La direction insiste sur le fait que les soins ont été donnés de façon adéquate et que l’étude clinique n’a eu aucun impact sur l’évolution de la maladie des enfants.
« Santé Canada a été très clair en 2018 dans son rapport. C’est que l’étude clinique n’a eu aucun impact sur l’évolution naturelle de la maladie qui était agressive et rapidement évolutive », a fait valoir le Dr Marc Girard.
« C’était un traitement de chimiothérapie et lorsque cette chimiothérapie a été cessée, plusieurs de ces patients ont dû continuer une chimiothérapie de base. Donc, il n’y a pas eu d’impact sur la santé et l’évolution de la maladie, dont l’issue était mauvaise dans les pronostics », a-t-il poursuivi.
Le CHU Sainte-Justine a également tenu à affirmer qu’il allait continuer de faire preuve d’une grande transparence auprès des familles qui vivent des moments souvent très difficiles.