Les jeux video impactent sur les jeunes cerveaux
Une étude internationale menée de 2010 à 2017, portant sur 17 000 adolescents de 9 à 19 ans, permet de constater que ceux qui jouent à des jeux vidéo violents risquent davantage d’adopter des comportements
agressifs. De là à basculer dans la criminalité ? Non, mais les élèves jouant à des jeux comme Grand Theft Auto, Manhunt ou Call of Duty (qui ne sont pas destinés aux enfants) sont deux fois plus souvent envoyés au bureau du directeur de l’école pour s’être battus, par exemple. Au-delà de ce débat, l’étude rappelle que les jeux vidéo stimulent de nombreuses zones du cerveau.
LES RÉFLEXES LOBE PARIÉTAL
Les joueurs moins expérimentés avec un jeu sollicitent davantage cette région du cerveau impliquée dans la coordination entre l’oeil et la main. Cette zone est, dans tous les cas, particulièrement sollicitée dans les jeux nécessitant une action en temps réel.
LE BONHEUR AIRE TEGMENTALE VENTRALE
Les neurones de cette aire produisent de la dopamine (« l’hormone du bonheur »). Quand on joue, cette dopamine se rend au cortex préfrontal. Jouer rend donc heureux, mais un excès risque de provoquer une dépendance à cette dopamine.
COMBAT OU FUITE HYPOTHALAMUS
Déclenche une réaction de combat ou de fuite face au danger. Des réponses répétées de combat ou de fuite mènent à un état de stress chronique.
L’HUMEUR LOBE FRONTAL
Le stress interrompt les processus de pensée supérieurs, entraînant des changements d’humeur, cognitifs et comportementaux au fil du temps.
FAIRE DES CHOIX CORTEX PRÉFRONTAL
Les joueurs les plus expérimentés utilisent davantage cette petite zone qui est impliquée dans l’adaptation et la prise de décisions. Elle dicte la personnalité, les objectifs et les valeurs. Elle joue aussi un rôle important dans les émotions et les troubles de l’humeur.
TIRER SOUS PRESSION CORTEX CINGULAIRE ANTÉRIEUR
Il joue un rôle clé dans le traitement cognitif, moteur et émotionnel. Il régule la pression artérielle et la fréquence cardiaque. Par exemple, il s’active, quand, dans les jeux, on tire avec une arme.
LE DANGER AMYGDALE (à ne pas confondre avec celles situées dans la gorge)
Contrôle la réponse au stress. Lorsqu’elle détecte un danger (réel ou dans le jeu), elle envoie un signal de détresse à l’hypothalamus.