Il veut un appareil qui détecte les os
Le frère d’une femme disparue depuis 26 ans crée une fondation à son nom pour acquérir un géoradar
MAGOG | Un homme dont la soeur est portée disparue depuis 26 ans veut utiliser la technologie pour redonner espoir aux familles, qui comme la sienne sont en attente de réponses depuis trop longtemps.
« J’ai toujours continué à chercher ma soeur et je vais continuer à le faire jusqu’à ma mort », a lancé en début d’entrevue Sabin Champigny, le frère de Nathalie Champigny.
La dernière fois que sa soeur a été vue, c’était dans leur patelin, à Lac-Brome, en Montérégie, le 22 février 1992. La jeune femme de 21 ans allait souper avec son ami de coeur pour lui annoncer qu’elle voulait rompre.
L’ex-petit ami a été une personne d’intérêt dans ce dossier de disparition.
UNE FONDATION
M. Champigny, 56 ans, a créé la Fondation Nathalie Champigny il y a deux semaines et souhaite utiliser la technologie pour aider les familles de disparus.
Sa fondation désire faire l’acquisition d’un géoradar pour analyser le sol. Cette machine permet de détecter, à un ou deux centimètres près, ce qu’il y a sous nos pieds. Elle peut repérer notamment des ossements et des vêtements à une distance allant jusqu’à environ 10 mètres.
L’appareil est estimé à plus de 50 000 $.
POUR LES FAMILLES
M. Champigny souhaite que les familles puissent utiliser cet instrument pour effectuer des recherches.
Il voudrait également que des panneaux électroniques soient installés le long des routes de la province, sur lesquels on passera en boucle plusieurs visages de personnes disparues au cours des dernières années.
« C’est important que l’on se souvienne d’eux », dit l’homme de Magog, en Estrie, déplorant qu’on oublie trop souvent les vieux cas de disparition.
La Sûreté du Québec a refusé de commenter le géoradar puisqu’elle ne peut donner des informations sur ses techniques de recherche afin de ne pas influencer les criminels dans leur façon de cacher un corps.
« On veut travailler en parallèle avec la police et relancer des enquêtes qui ont été laissées de côté depuis trop longtemps », soutient M. Champigny.