À chaque nemrod son fusil
Les marchands proposent une vaste gamme d’armes de chasse à leur clientèle. Il peut être difficile pour un non-initié de s’y retrouver.
Lors d’une récente présentation proposée par deux manufacturiers majeurs, j’ai pu admirer leurs différents assortiments de toutes sortes. Il y en avait vraiment pour tous les goûts, tous les besoins implicites de chasse et toutes les bourses.
J’ai demandé à trois acteurs de ce milieu spécialisé de bien vouloir m’indiquer quel était leur modèle préféré et pour quelles raisons ils les appréciaient. Voici l’essentiel de leurs propos :
UN SUPERPOSÉ
Carl Zarifé pratique le tir au pigeon d’argile depuis qu’il a l’âge de 5 ans et il se passionne pour la chasse à la sauvagine, à la bécasse et à la perdrix. Il y a trois ans, il a repris la relève de son paternel au club de tir Montréal Skeet Club situé à Les Cèdres. Sa famille a également été propriétaire pendant quatre décennies de la firme de munitions Challenger.
Selon ses dires, le fusil tout indiqué pour la pratique du tir sur des cibles volantes et des gibiers ailés est sans contredit le Browning Citori 725 Field dans le calibre 12. Ce superposé de prestige avec une finition impeccable, pesant 7,6 livres, propose un système de détente mécanique qui se démarque des traditionnelles versions qui fonctionnent par inertie. Le profil bas du boîtier, le sélecteur de canon manuel, le balancement des pièces maîtresses et la possibilité d’y greffer une crosse complètement ajustable sont d’autres caractéristiques notables, selon M. Zarifé.
UN POMPEUX
Stéphane Pelchat pourchasse le petit gibier, les canards, les oies et les outardes depuis sa tendre enfance. Il tire annuellement en moyenne 1500 cartouches, soit en nature soit dans les clubs de tir. Selon ses explications, le Winchester SXP à pompe, dans le calibre 12, représente l’arme parfaite pour les adeptes en quête de sensations fortes, car selon plusieurs tests, il propose le mécanisme le plus rapide sur le marché.
L’alliage du boîtier en aluminium et la crosse en bois ou synthétique ultra durable de couleur noire ou camouflage forment un agencement très léger, facile à manier. Il surenchérissait en ajoutant que cette mécanique est réputée pour être la plus sécuritaire qui soit et, qu’en plus, elle est dotée d’un système de déverrouillage assisté à inertie.
M. Pelchat soulignait aussi qu’il s’agissait d’un choix éclairé pour ceux qui se soucient peu ou pas du nettoyage de leur flingue. Cette version, qu’il compare à un vrai char d’assaut, sera moins sensible au manque d’entretien.
SEMI-AUTO
Marie-Claude Landry est la seule représentante féminine dans le monde des armes à feu. L’instigatrice de l’activité d’initiation On tire entre filles a réussi à prélever tous les gros gibiers de la Belle Province, dont sept orignaux. Quand vient le temps de se lancer aux trousses des lièvres, des perdrix et des sauvagines, elle opte sans hésitation pour le Maxus semi-automatique de calibre 12 avec un canon de 26 pouces. Selon cette dame, le rechargement ultra rapide par en dessous speed load lui permet d’être toujours fin prête à refaire feu le cas échéant. Ce qu’elle apprécie beaucoup, c’est que le recul est amoindri et plus doux en partie à cause de la récupération des gaz Power Drive et de l’évacuation de la pression grâce à son piston. Le canon court lui facilite la tâche lorsqu’elle souhaite se faufiler dans la forêt dense. L’esthétisme irréprochable de la crosse et du fût en noyer perdure même lors de conditions peu enviables.