Le Journal de Montreal

PANIQUE À BORD CHEZ LES STEELERS ?

- Stéphane Cadorette stephane.cadorette @quebecorme­dia.com

Il n’y a qu’un quart de la saison qui est écoulé, mais les Steelers constituen­t l’une des grandes déceptions de ce premier mois de la saison. Panique ou pas de panique à Pittsburgh ?

Les Steelers montrent une fiche négative (1-2-1) après quatre matchs pour la première fois depuis l’année 2013, qui s’est avérée la dernière saison au terme de laquelle ils n’ont pas participé aux séries.

Il ne faut certaineme­nt pas tirer de conclusion­s trop hâtives en ce sens à ce stade précoce de la saison, mais la bande de Mike Tomlin a assurément réduit sa marge de manoeuvre pour la suite des événements.

Plusieurs facteurs expliquent ce début de saison laborieux et le moins que l’on puisse dire est que pour le moment, les Steelers n’ont clairement pas l’air d’une équipe unie.

PAS QUE LE’VEON BELL

Le dossier du porteur gréviste Le’Veon Bell vient évidemment en tête de liste pour expliquer le climat en apparence acrimonieu­x dans le vestiaire.

Quand l’explosif joueur a décidé de ne pas se rapporter à son équipe, plusieurs l’ont critiqué sans retenue. C’est pourtant une règle non écrite dans le sport de ne pas se mêler des affaires contractue­lles des coéquipier­s.

Il faut croire que même avant ce point de non-retour, plusieurs chez les Steelers en avaient soupé de Bell. Même s’ils prétendron­t le contraire s’il rejoint l’équipe à la semaine sept, comme le laissent entendre les rumeurs.

En son absence, James Conner a bien fait au match d’ouverture face aux Browns avant de s’éteindre au sol depuis. Le jeune porteur montre une faible moyenne de 3,7 verges par course. Soulignons cependant qu’il revendique 18 réceptions pour une moyenne de 9,1 verges, une moyenne qui est donc supérieure à celle de Bell la saison dernière.

BROWN AU NEUTRE

Le receveur Antonio Brown a aussi fait des siennes en ratant un entraîneme­nt et en s’enguirland­ant avec le coordonnat­eur offensif Randy Fichtner, qui en est à sa première saison dans ce rôle après huit saisons comme entraîneur des quartsarri­ère au sein de l’organisati­on.

Le numéro 84 a été ciblé à 53 reprises par Ben Roethlisbe­rger, mais n’a capté que 29 passes pour une décevante moyenne de 9,4 verges, bien en dessous de son énorme production habituelle.

Simple passage à vide ? Ajustement­s nécessaire­s dans un système offensif légèrement modifié ? Baisse de régime prématurée à 30 ans ? L’avenir nous le dira, mais la chimie entre Big Ben et Brown, qui habituelle­ment relève de la télépathie, fait défaut.

PAS D’ÉQUILIBRE

L’offensive des Steelers, qui peut encore exploser à tout moment, précisons-le, n’a pas marqué 20 points dimanche dernier pour une première fois à ses 14 derniers matchs.

L’attaque semble nettement trop axée autour du jeu aérien. Les Steelers passent en effet sur 70,7 % de leurs jeux, soit le troisième taux le plus élevé dans la ligue. Roethlisbe­rger a déjà tenté 186 passes, de loin le compte le plus élevé après quatre matchs durant sa carrière.

De son côté, la défensive arrive à mettre la pression sur le quart-arrière, mais la tertiaire se fait dévorer. En couverture de passe, le « rideau de fer » ne s’est toujours pas remis de la perte de l’athlétique secondeur Ryan Shazier, qui couvrait beaucoup de terrain.

Malgré tout, les Steelers misent toujours sur les munitions nécessaire­s pour rebondir rapidement. Toutefois, la division Nord redevient extrêmemen­t compétitiv­e avec des Bengals et des Ravens en position de tête, et des Browns qui vendent désormais chèrement leur peau. Un réveil à Pittsburgh est donc urgent.

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PHOTO AFP Antonio Brown fait partie des joueurs des Steelers qui éprouvent ennuis et frustratio­ns à l’attaque.
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