Le plus gros test de Kean
Le promoteur Camille Estephan confiant d’amener son poulain dans le top 10 mondial
QUÉBEC | Après une pesée sans histoire et sans folklore, place au choc entre Simon Kean et Dillon Carman, ce soir au Centre Vidéotron. Un combat que le poids lourd de Trois-Rivières doit gagner certes, mais aussi avec un aplomb convaincant s’il souhaite que sa carrière progresse au rythme espéré par son clan.
Récemment, le promoteur de Eye of the Tiger Management, Camille Estephan, a mentionné qu’une victoire de Kean devrait le faire grimper au top 10 mondial des aspirants aux couronnes WBA et WBC.
Ainsi, un combat de championnat du monde pourrait se retrouver dans les cartons, dans un horizon d’environ un an et demi.
Après que Kean eut fait osciller la balance à 245 livres, contre 233 pour son opposant ontarien, le boxeur québécois a réitéré sa foi en une 16e victoire et un 15e K.-O.
« Je crois sincèrement que ça va se terminer par knock-out », a-t-il répété.
Estephan n’a pas caché que son protégé, toujours invaincu, n’a pas de marge d’erreur contre Carman, qu’il présente comme son rival le plus redoutable à ce jour.
« Absolument ! Il faut gagner tous les combats. Carman est son plus gros test à date, et je pense que Simon a démontré qu’il était de très grand calibre. On ne va pas sauter les étapes et il ne faut pas le prendre à la légère. C’est un gars qui a beaucoup de puissance, il cogne très dur de sa main droite », a rappelé le promoteur.
VICTOIRE CONVAINCANTE
Jusqu’ici, seulement deux combats de Kean ont dépassé le cinquième round. Le 10 février dernier, à Shawinigan, le « Grizzly » a mis huit rounds avant d’envoyer Alexis Santos au pays des rêves. Sinon, un an plus tôt, il battait Avery Gibson par décision unanime après huit rounds.
Pas moins de 10 de ses 14 K.-O. sont survenus à l’intérieur des trois premiers rounds.
Carman a pour sa part vu deux de ses trois revers survenir par K.-O., notamment à son avant-dernier combat, pour le titre canadien, au deuxième round contre Mladen Miljas.
Sept de ses 12 victoires par K.-O. sont survenues lors des trois premiers engagements.
Estephan a rappelé que si Kean souhaite vraiment prendre du galon dans les classements mondiaux, une simple victoire ne suffira pas.
« Il n’y a jamais de garantie. On va avoir à démontrer que oui, il le mérite. Mais ça va aussi dépendre de sa performance de demain [ce soir]. Gagner la ceinture c’est bien beau, mais il faut qu’il démontre qu’il est un vrai danger », a-t-il expliqué.
Pour les neuf autres combats à l’affiche, tous les pugilistes ont respecté la limite de poids prescrite. Les Québécois Steven Butler et Jordan Balmir ont continué d’échanger quelques mots, mais rien pour se rapprocher d’un scénario de la WWE.
DISCUSSIONS POUR LEMIEUX
Un autre poulain de Camille Estephan, et non le moindre, David Lemieux, revient constamment dans les discussions des hautes sphères du noble art, depuis sa victoire le 15 septembre à Las Vegas contre Gary O’Sullivan.
Un duel espéré contre Saul « Canelo » Alvarez le 15 décembre n’a rien d’utopique et Estephan assure qu’il continue d’y travailler.
« Il n’y a aucune garantie, mais les discussions vont bien. David s’est mis dans une position où il devient vraiment le boxeur que Canelo doit affronter. On va voir ce qui va se passer, mais il est dans une bonne posture. Le 15 décembre n’est pas loin, alors il faut que ça bouge vite. »