Ce qu’une défaite peut faire...

Il ne faut pas grand-chose aux fervents du Canadien pour qu’ils remettent leurs lunettes roses. Malgré sa défaite à Toronto à son match inaugural, le Tricolore a vite remonté dans l’estime de ses sympathisants.

Ainsi vont les choses entre le Canadien et ses partisans. Les gens adorent leur équipe autant qu’ils peuvent la détester. C’est une relation amour-haine. Mais les amateurs ne demandent qu’à aimer leur CH bien-aimé.

Personne ne peut nier que les troupiers de Claude Julien ont offert une prestation fort respectable face à la puissante machine offensive des Leafs. Échec avant agressif, bonnes sorties de zone en général, toujours sur la rondelle. Pour tout dire, le Canadien a mieux joué que ses adversaires.

Jonathan Drouin a constitué la seule ombre au tableau. Ses présences étaient trop longues. Il retournait à son banc à bout de souffle lorsque les Leafs ont marqué le but vainqueur en prolongation. Parions que son entraîneur lui en a parlé.

STYLE ÉREINTANT

Par contre, on peut se demander si le nouveau système de jeu mis de l’avant par Julien et ses adjoints risque de devenir éreintant à la longue. Ça demande beaucoup d’efforts, mais d’un autre côté, le Canadien n’a vraiment d’autre choix que de jouer de la sorte.

La seule façon dont il peut rivaliser, c’est par un travail de tous les instants. C’est ça ou des dégelées comme on en a vu trop souvent la saison dernière. N’empêche que jusqu’ici, cette équipe est agréable à regarder. Les jeunes ont eu de la glace en masse à Toronto.

Mike Reilly, qui s’est révélé le meilleur défenseur, a joué 21 minutes ; Victor Mete, plus de 20 minutes ; Noah Juulsen, tout près de 20 minutes. Chez les attaquants, le petit nouveau, Jesperi Kotkaniemi, a passé plus de 15 minutes sur la patinoire.

C’est parfait ! Qu’on les fasse jouer le plus possible.

Il faut saluer aussi la décision de Julien d’envoyer Tomas Plekanec et Karl Alzner sur la passerelle de presse. Qu’il dirige son banc comme bon lui semble. C’est à lui.