J’accoucherai dans le confort de ma maison
Au moment d’écrire ces lignes, je me prépare tout doucement à vivre la naissance de mon petit deuxième. Je peine à croire que je sois déjà presque rendue au fil d’arrivée.
Où je compte accoucher ? Je ne sais pas trop encore. Dans mon lit, sur le divan, dans la chambre des gars, peu importe. Bébé sortira là où je le sentirai, au moment où il sera prêt à sortir.
Pour une seconde fois, j’ai choisi de donner la vie dans le doux confort de notre petit nid douillet. J’ai à nouveau choisi un accouchement naturel, non médicamenté, aidée de mon mari et de ma sage-femme. Loin de moi l’idée de m’en vanter. Ce n’est qu’un simple choix personnel. Tout comme le choix que font des millions de femmes d’accoucher naturellement ou pas, à l’hôpital, en maison de naissance ou dans un ruisseau, why not ! Quoiqu’il fasse un peu froid pour l’option ruisseau en ce moment.
Je dis toujours qu’il y a autant d’expériences d’accouchement qu’il y a de femmes sur terre. Chaque naissance est unique, chaque femme l’est aussi. L’essentiel réside dans le fait de se sentir bien et en confiance, car un « certain » état de bien-être est primordial pour favoriser un accouchement optimal. Être bien stimule la sécrétion d’ocytocine, a. k.a. l’hormone de l’amour qui, à son tour, favorise les contractions de l’utérus pour faciliter la sortie du petit babe. C’est pourquoi le choix du lieu et des conditions de l’accouchement revient entièrement à la mère. Sorry les boys.
FAIRE CONFIANCE
« Mon corps n’est pas un citron. » Ces mots ne sont pas de moi. Ce sont ceux d’Ina May Gaskin, fondatrice du centre Farm Midwifery au Tennessee et sommité de la pratique sage-femme depuis près de 50 ans.
Ina May, je l’ai découverte avec le documentaire The Business of Being Born que j’ai visionné dans le but de me préparer mentalement à mon premier accouchement. Avec le citron, elle fait référence à l’aspect « défectueux » d’une machine, alors que le corps de la femme possède tout le potentiel de donner la vie, autant que tous les autres mammifères.
Pourtant, on assiste actuellement et depuis trop longtemps à une surmédicalisation des accouchements. Pour la majorité d’entre eux, les femmes se voient injecter, consciemment ou non, de l’ocytocine synthétique dans le but de déclencher ou accélérer le travail. Résultat ? Des contractions insupportables entraînant l’irrésistible envie de hurler « ÉPIDURALE ! ! ! », de même qu’un travail trop peu graduel pour éviter de déchirer de tous bords tous côtés. Ouille ! Ça, c’est si elles ne se font pas fortement suggérer une césarienne d’emblée, pouvant, dans beaucoup de cas, être évitée.
Il semble qu’au fil du temps on ait un tantinet perdu l’habitude de faire confiance au corps de la femme, cette merveilleuse machine qui sait parfaitement comment accoucher d’un petit être humain, et ce, depuis la nuit des temps.
Alors, pourquoi j’ai choisi un accouchement naturel, à la maison ? Parce que je choisis de me faire confiance. Une seconde fois.