Le Journal de Montreal

Coupable d’attoucheme­nts, il peut rester près de l’école

Des parents des Cantons-de-l’Est encaissent un revers judiciaire

- ALEX DROUIN Yves Beaudoin doit revenir en cour le 5 décembre pour les représenta­tions sur la peine.

SHERBROOKE | Des gens de Potton, dans les Cantons-de-l’Est, sont indignés qu’un homme coupable d’attoucheme­nts sexuels sur une fillette puisse toujours habiter à quelques mètres de l’école et d’une garderie.

Yves Beaudoin, 49 ans, a été reconnu coupable le 22 août de contacts sexuels sur une enfant de 6 ans. En attendant de connaître sa sentence, il passe la plupart de son temps chez sa conjointe, qui a une auberge.

Celle-ci se trouve à 8 mètres de l’école primaire Le Baluchon et à 36 mètres d’une garderie.

Ses conditions de remise en liberté l’empêchent de se trouver dans un parc public, une garderie ou sur un terrain d’école. Mais des citoyens espéraient de nouvelles conditions pour qu’il ne puisse plus être aussi près de l’école. Ils ont été déboutés hier en cour, au palais de justice de Sherbrooke.

NOUVELLES CONDITIONS

Beaudoin a toutefois de nouvelles conditions à respecter depuis hier.

Il doit rester à l’intérieur de l’auberge entre 7 h 30 et 17 h les jours de semaine afin qu’il ne puisse pas être en contact avec les enfants de l’école et de la garderie.

Il doit aussi aviser la Sûreté du Québec lorsqu’il est à Potton.

« On n’a pas l’impression d’avoir été entendus et ça fait peur à tout le monde », a dit le conseiller municipal Bruno Côté.

« Je n’ai rien à dire et je trouve ça décevant. Il n’y a personne en arrière de nous pour nous supporter », a rouspété Vicky Brault-Carrier, mère de trois enfants. Ses deux plus vieux fréquenten­t Le Baluchon, tandis que le dernier va à la garderie.

« Je suis choquée de voir qu’il conserve le droit de demeurer à côté de l’école », s’est indignée, Catherine Ducharme, qui a deux enfants qui vont à l’école primaire.

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PHOTO COLLABORAT­ION SPÉCIALE, ALEX DROUIN Lorsqu’il est sorti de la salle de cour du palais de justice de Sherbrooke, hier, Yves Beaudoin a crié aux membres des médias : « Vous êtes fatigants en câ... ! ».

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