Plante impatiente de collaborer avec Chantal Rouleau
Bien qu’elle ne soit pas déplacée pour assister à la nomination du Conseil des ministres, la mairesse de Montréal a déclaré hier vouloir travailler avec le gouvernement Legault.
Amenée à commenter le peu de députés montréalais dans le nouveau gouvernement, Valérie Plante a rappelé lors d’un point presse que seulement deux députés avaient été élus sur l’île et que le nouveau gouvernement avait dû composer avec cette situation.
La mairesse a aussi déclaré accueillir « de façon très positive » la nomination au poste de ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal de Chantal Rouleau, une ancienne adversaire politique ayant appartenu à l’Équipe Denis Coderre.
« On n’était pas dans le même parti, mais il y a plein de sujets sur lesquels on est d’accord. À ce moment-ci, c’est important de faire avancer le dossier de Montréal », a indiqué la mairesse, songeant aux enjeux du transport et de la décontamination dans l’est.
ATTENTES ET COMPROMIS
Tout en affirmant que le nouveau premier ministre François Legault était un homme d’affaires pragmatique conscient de la réalité montréalaise, Valérie Plante a aussi indiqué que ses attentes envers le nouveau gouvernement étaient grandes.
Parmi les attentes de Mme Plante se trouve certainement l’ajout d’une nouvelle « ligne rose » au métro montréalais.
François Legault s’était d’abord opposé à cette idée avant d’assouplir sa position en se déclarant ouvert à une construction « en surface ».
« On sait que c’est un projet qui tient à coeur à la mairesse, a déclaré hier Chantal Rouleau. Il y a une étude de pertinence en cours, alors on va regarder avec les différentes instances. »
La mairesse Plante devra sans doute faire des compromis vis-à-vis du nouveau gouvernement, selon le politologue André Lamoureux.
« Elle va devoir composer avec des décisions qui parfois peuvent heurter certaines de ses orientations personnelles », estime M. Lamoureux, qui prend à titre d’exemple le projet de la CAQ d’interdire les signes religieux pour les personnes en situation d’autorité, dont les enseignants.