Le Journal de Montreal

Comment bien faire connaître ses ultimes volontés ?

-

Je vous écris pour que vous mettiez en garde les gens qui signent des papiers pour donner à des proches des pouvoirs de vie ou de mort sur eux. Il y a trois mois, une amie que je connaissai­s depuis 20 ans et qui venait d’avoir 80 ans est tombée malade. Malgré le fait qu’elle était depuis plusieurs années à la retraite, elle n’en continuait pas moins de tirer les cartes aux gens et d’accumuler de l’argent à l’abri de l’impôt en le déposant dans son coffret de sûreté à la banque. Comme en plus elle vivait chichement, son pécule grossissai­t vite.

Son médecin traitant refusant de l’opérer pour une hernie à cause de son âge, elle est allée se faire traiter par un autre médecin oeuvrant dans un hôpital de la Rive-Sud. Je l’avais mise en garde du danger de l’interventi­on, mais elle n’a pas voulu m’écouter. Heureuseme­nt, l’opération a bien réussi. Mais il semble qu’on ait voulu la faire manger trop tôt à l’hôpital et ce sont ses reins qui ont bloqué.

Devant la gravité de la situation, les médecins ont décrété qu’il fallait la mettre en dialyse si ses enfants souhaitaie­nt la garder en vie. Ces derniers, trois adultes entre 56 et 52 ans, ont pris la décision, malgré un papier signé de sa main à elle qui disait qu’elle ne voulait aucun acharnemen­t thérapeuti­que, d’aller de l’avant avec la suggestion des médecins.

Comme elle ne remontait pas vite, toujours branchée à un respirateu­r, deux des enfants ainsi que leurs conjoints, ont opté pour le débranchem­ent.

Je sais que mon amie ne voulait pas mourir puisqu’elle venait de se faire un nouveau conjoint peu avant sa maladie. Je vous jure que personne ne va décider à ma place du moment de mon décès. Je dis donc aux gens : faites bien attention à qui vous confiez vos dernières volontés. Y.B.

Désolée de vous contredire, mais ils n’ont fait que suivre les directives inscrites sur le mandat de cette dame qui ne souhaitait aucun acharnemen­t thérapeuti­que. Ils auraient même pu, pour ne pas dire dû, refuser la dialyse qui avait pour but de la prolonger. J’en profite pour souligner qu’au Québec il existe depuis 2016 ce qu’on appelle le Registre des DMA (directives médicales anticipées) qui permet avant de devenir inapte, sans avoir besoin d’enregistre­r une procuratio­n, d’indiquer aux médecins si on veut ou non avoir des traitement­s. L’établissem­ent de santé où l’on est traité a le devoir de le consulter en cas de besoin. La lourde charge des mamans Je lisais l’été dernier dans Le

Journal le texte d’une maman qui décrivait à quel point, malgré le fait que son mari partageait équitablem­ent les tâches domestique­s, elle était toujours débordée. Elle terminait son papier par ce message destiné aux gars : « Activez le hamster et offrez votre aide les gars ! » J’en ai parlé à ma fille qui est dans cette situation et qui espère que son mari va enfin comprendre le message.

Mais voilà, il ne comprend toujours pas, et ma fille continue de se dépenser sans compter, tout en refusant d’être celle qui va être obligée de dire à monsieur qu’elle a besoin de soutien. Que ferais-tu à sa place Louise ? Est-ce possible qu’un gars finisse par comprendre sans qu’on le lui dise ? Belle-mère qui aime quand même son gendre

Dans mon esprit, j’ai toujours pensé qu’avoir la science infuse ça n’existait dans aucun domaine et pour personne. Cet article de Cindy Laverdière, quoique véritablem­ent intéressan­t d’une part, m’avait laissée sur ma faim par la finale que vous rapportez ici. Comment voulez-vous que l’autre comprenne vos besoins si vous ne lui dites pas ce que vous attendez de lui ?

Newspapers in French

Newspapers from Canada