De grandes attentes à gérer
L’entraîneur des Voltigeurs de Drummondville prône la patience avec son équipe
Même si les attentes sont élevées à Drummondville, où les Voltigeurs ont été établis depuis des mois comme l’une des équipes favorites pour soulever la coupe du Président cette saison, Steve Hartley prône la patience avec son groupe de joueurs.
Hartley sait de quoi il parle quand il est question de réunir tous les ingrédients pour former un club champion. Le nouvel entraîneur-chef des Voltigeurs, nommé dans ses fonctions à la suite de l’embauche de Dominique Ducharme par le Canadien en mai dernier, possède une collection bien garnie en ayant gagné à Châteauguay au niveau midget AAA ainsi qu’aux côtés de son mentor lorsqu’ils travaillaient ensemble chez les Mooseheads de Halifax.
Les Mooseheads avaient remporté la coupe du Président dans la LHJMQ avant de s’élever au plus haut sommet du hockey junior canadien au printemps 2013.
« Si tu demandes aux 18 équipes leur but au début de l’année, si le but n’est pas de remporter un championnat, je ne serais pas dans la bonne chaise. Ensuite, de mettre des buts précis par rapport à comment on va s’y rendre, c’est toujours de la façon dont on a fonctionné, que ce soit à Halifax avec Dominique et à Châteauguay », soulève le jeune pilote de 32 ans en entrevue dans son bureau du Centre Marcel-Dionne.
UN PROCESSUS
Il serait en effet facile pour les Voltigeurs de se voir déjà en train de festoyer avec tous leurs talentueux joueurs comme Joe Veleno, Pavel Koltygin, Nicolas Beaudin, Xavier Bernard et Olivier Rodrigue. Ceuxci appartiennent tous à une équipe de la Ligue nationale.
Malgré son âge, Hartley parle avec la sagesse d’un vieux routier qui roule sa bosse depuis des années derrière le banc quant aux espoirs qui règnent dans la ville du Centre-du-Québec. « On a donné trois buts précis à notre équipe. Si on travaille tous les jours sur ces trois choses-là, qu’on atteint ces objectifs-là, on va se donner le meilleur rang pour rentrer en séries prêts. Ensuite, on contrôlera ce qu’on a à contrôler. Il y a plein de choses qui peuvent arriver, comme des blessures, et qui peuvent nuire à une saison espérée. On veut progresser tous les jours et ça va dicter comment on va se comporter à la fin de la saison », note-t-il.
Les Voltigeurs n’ont pas mis la main sur un championnat éliminatoire depuis 2009, mais même si cette disette est loin d’être la plus longue à travers les 18 clubs du circuit Courteau, les huit dernières années n’ont pas souvent permis aux partisans de célébrer.
VELENO VEUT GAGNER
Depuis cette conquête, la formation drummondvilloise a atteint le carré d’as seulement à une reprise, ratant même les séries en 2015 avant d’être balayée deux ans de suite dès la ronde initiale. L’arrivée de jeunes espoirs prometteurs grâce au repêchage, de même que celle de Veleno en milieu de saison, l’an passé, par voie de transaction, a insufflé un vent d’optimisme chez les amateurs.
« On a de grosses attentes et on est dus pour gagner, et les gars en sont conscients. Ils veulent travailler, ils sont humbles, et on a une belle chimie dans la chambre. Moi, je veux apporter une bonne éthique de travail, de la vitesse, du sens du hockey, offensivement et défensivement, être un bon leader qui parle aux jeunes et qui agit sur la glace », souligne Veleno, un choix de première ronde des Red Wings de Detroit en juin dernier.
Veleno, qui a soulevé la coupe du Président en 2017 avec les Sea Dogs de Saint John à l’âge de 16 ans, reconnaît que l’échec n’est pas une option cette saison. « On n’a pas vraiment d’autres attentes que de gagner cette année. On veut gagner des matchs et tout le monde sait dans le vestiaire ce qu’on veut accomplir. »
DES STANDARDS À ÉTABLIR
Le sujet alimente aussi les discussions dans le bureau des entraîneurs qui demeurent néanmoins prudents en répondant à la question. L’adage « On traversera la rivière quand on sera rendu au pont » s’applique parfaitement bien.
« On en parle ensemble les coachs. Mais c’est quoi le processus pour s’y rendre, c’est quoi les standards qu’on veut établir et c’est quoi les standards d’une équipe championne ? On veut être dur à jouer contre et que les gars soient vifs d’esprit à tous les jours », termine coach Hartley.