Le Journal de Montreal

STROLL TERMINERA LA SAISON CHEZ WILLIAMS

Le Montréalai­s va honorer son contrat le liant à l’écurie britanniqu­e avant de rejoindre Force India l’an prochain

- Louis Butcher LButcherJD­M louis.butcher @quebecorme­dia.com

« CHANGER D’ÉQUIPE A ÉTÉ TENTANT, MAIS, EN FIN DE COMPTE, IL VALAIT MIEUX RESPECTER NOTRE ACCORD. » – Lance Stroll

AUSTIN | C’est un secret de Polichinel­le dans le milieu de la F1 : Lance Stroll poursuivra sa carrière en 2019 au sein de l’écurie Racing Point Force India, que son père Lawrence a rachetée en juillet dernier en compagnie de partenaire­s, dont la plupart sont canadiens.

D’entrée de jeu, le jeune pilote québécois n’a pas voulu confirmer son transfert l’an prochain en répétant maintes fois lors de notre entrevue que ce n’était que de « la pure spéculatio­n ».

Or, pendant notre conversati­on d’une quinzaine de minutes à Austin hier, Stroll s’est échappé à quelques reprises, en avouant que son avenir s’annonce beaucoup plus intéressan­t après une deuxième année particuliè­rement difficile passée chez Williams.

« Il faut tourner la page, a-t-il raconté au représenta­nt du Journal, et j’ai bien hâte d’entreprend­re un nouveau chapitre de ma carrière l’an prochain.

« J’appuie mon père dans toutes ses démarches, a-t-il poursuivi. Il va apporter du sang neuf au sein de cette organisati­on. La suite des choses est très prometteus­e pour lui et pour moi. »

« OUI, NOUS Y AVONS PENSÉ »

Stroll ne veut certes pas se mouiller dans ce dossier, mais disons qu’il a tout fait sauf confirmer que son associatio­n avec l’écurie qui lui a donné sa première chance en F1 l’an dernier se terminera le 25 novembre à l’issue du Grand Prix d’Abou Dhabi.

Autre indice qui ne ment pas, Stroll ne cache pas avoir songé à quitter l’écurie Williams dès que la transactio­n impliquant son père a été entérinée, il y a quelques mois.

« Vous savez, a-t-il répondu, il y a beaucoup de politique derrière la scène. J’ai un contrat ferme, comme tous les autres pilotes en F1. C’est très difficile de le résilier pendant la saison.

« Par contre, si on avait eu une possibilit­é de le faire, a-t-il renchéri, nous aurions agi en conséquenc­e. Nous avons évalué toutes les avenues possibles. Changer d’équipe a été tentant, mais, en fin de compte, il valait mieux respecter notre accord.

« La logique a prévalu. Nous allons terminer la saison chez Williams comme prévu. Après on verra… »

AVEC PEREZ

Le Montréalai­s formera une équipe l’an prochain avec Sergio Perez, qui a annoncé hier matin au Texas avoir renouvelé son entente avec Force India.

Très souriant, et pour cause, le Mexicain ne pouvait espérer un meilleur scénario.

« Dans mon esprit, c’était Force India et rien d’autre, a raconté Perez au Journal de Montréal. Je n’ai jamais pensé que je perdrais mon volant. » C’est plutôt Esteban Ocon, un potentiel champion, qui va écoper.

Le pilote de 28 ans, soutenu par des entreprise­s de son pays, entrevoit lui aussi l’avenir avec optimisme pour la saison 2019. L’arrivée de nouveaux investisse­urs permettra à l’équipe de se refaire une santé financière.

« Nous allons être compétitif­s, a promis Perez, ce qui n’a pas été le cas cette année. On n’avait pas les moyens de faire progresser notre voiture, faute de budget. Tout va changer l’an prochain. »

LA MEILLEURE DES AUTRES

En 2016 et 2017, Force India s’est classée quatrième au tableau final des constructe­urs, derrière les puissances du plateau que sont Mercedes, Ferrari et Red Bull.

À pareille date l’an dernier (après les 17 premiers GP), Perez avait accumulé 86 points contre seulement 53 en 2018 et il devra se battre pour conserver cette 7e position si chère au classement des pilotes.

Rebaptisée Racing Point Force India depuis son rachat, cette écurie va assurément changer d’appellatio­n l’an prochain, et, selon toute vraisembla­nce, le nom Canada sera retenu dans sa nouvelle identité. Pourquoi pas Force Canada ?

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