Le Journal de Montreal

Une pente glissante

- MATHIEU BOULAY

Avec leurs insuccès sur le terrain, les Alouettes ont de plus en plus de difficulté­s à attirer les amateurs au Stade Percival-Molson. Une situation qui devient de plus en plus préoccupan­te.

Avant le dernier match local qui sera disputé la semaine prochaine, la formation montréalai­se a maintenu une moyenne de 17 301 spectateur­s par rencontre en 2018, son pire résultat au cours des cinq dernières saisons (voir tableau).

Il est maintenant assuré que les Alouettes afficheron­t une moyenne inférieure à 20 000 amateurs par rencontre pour une deuxième année consécutiv­e. Par contre, on est encore loin des saisons de misère de 1986 (moyenne de 11 212) et de 1982 (15 391), mais on peut commencer à se poser des questions sur cette situation.

Entre 2015 et 2018, c’est 4000 partisans de moins en moyenne par partie présentée au domicile des Montréalai­s. Une statistiqu­e qui doit inquiéter la direction au plus haut point. On peut déjà prévoir que les Alouettes écriront un autre budget à l’encre rouge au terme de la présente saison.

Pendant combien de temps encore le propriétai­re Bob Wetenhall sera-t-il prêt à éponger des déficits avant de sonner l’alarme? Difficile à dire. Cependant, comme chaque homme d’affaires, sa patience a une limite.

CONDAMNÉS À GAGNER

Comme on le sait, les succès aux guichets des Alouettes sont directemen­t liés à ceux sur le terrain. La qualité du spectacle offert et les nombreuses défaites depuis le départ à la retraite d’Anthony Calvillo ont fait fuir plusieurs amateurs.

Le fait de ne pas participer aux éliminatoi­res depuis 2014 n’a pas aidé leur cause non plus. Les partisans ont été patients durant les deux dernières campagnes de Jim Popp.

Leur désintérêt envers leur équipe s’est accentué depuis l’an dernier. Les mouvements de personnel controvers­és de Kavis Reed, l’instabilit­é au poste d’entraîneur-chef et la recherche d’un quart partant de qualité en sont les principale­s causes.

Le remède à ces années de misère, c’est la victoire et rien d’autre. C’est le meilleur marketing pour une équipe profession­nelle à Montréal qui n’est pas le Canadien. À l’instar de l’Impact, les Alouettes sont condamnés à gagner pour assurer la pérennité de leur organisati­on.

S’ils ne se remettent pas à gagner sur une base régulière, ils pourraient se retrouver dans une position où leur avenir à Montréal deviendra un sujet d’actualité.

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PHOTO MARTIN CHEVALIER Les insuccès des Alouettes se reflètent dans les gradins du stade Percival-Molson.

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