Le Journal de Montreal

U ne pionnière jusqu’à son dernier souffle

Lise Payette est la première à recevoir un hommage national non religieux

- AMÉLIE ST-YVES

L’ex-ministre, militante féministe et auteure Lise Payette est restée une pionnière jusque dans la mort en devenant hier la première personnali­té québécoise à recevoir un hommage national laïc.

Lise Payette ne voulait pas de funéraille­s religieuse­s et a eu droit à un hommage national à sa mesure au cinéma Impérial de Montréal samedi.

« Quand elle croyait à des choses, elle voulait qu’on la respecte, et c’est ce que le gouverneme­nt a fait. Encore une fois, elle a brisé un certain plafond de verre, ou du moins, ouvert une porte », a dit l’ex-première ministre Pauline Marois.

Mme Marois a dit qu’elle n’aurait peutêtre jamais été la première femme première ministre du Québec, n’eût été Lise Payette, qui a changé la trajectoir­e de sa vie en lui offrant de devenir sa directrice de cabinet.

PETITE-FILLE TOUCHÉE

La petite-fille de Lise Payette, Flavie Payette-Renouf, était touchée par la façon dont les hommages se sont déroulés. Sa grand-mère est décédée le 5 septembre dernier, à l’âge de 87 ans.

Plusieurs personnali­tés politiques et artistique­s ont pris la parole pendant la cérémonie.

« Vous avez écrit un personnage qui a changé la trajectoir­e de mon humble carrière. Merci, Mme Payette, pour ce formidable Jean-Paul Belleau que j’ai eu tellement de plaisir à incarner », a dit Gilbert Sicotte, en faisant référence à son personnage de l’émission Des dames de coeur, une série écrite par Lise Payette et diffusée à la fin des années 80.

Le chanteur Marc-André Fortin a interprété Je cherche l’ombre, une chanson écrite par Lise Payette pour Céline Dion.

La vedette internatio­nale a fait parvenir une déclaratio­n écrite dans laquelle elle soulignait tout son respect pour cette femme.

UN PEU PLUS LOIN

Le 28 août dernier, quelques jours avant sa mort, Lise Payette avait tenu à dire à son amie la journalist­e Gisèle Gallichan que le combat pour l’égalité des femmes n’était pas terminé.

« Elle affirmait: “Il faut se battre encore. Je serai là. On va y arriver, j’en suis certaine. Nous allons réussir ensemble”, alors que de toute évidence, elle était physiqueme­nt en abandon de combat », a évoqué Mme Gallichan.

La cérémonie s’est conclue par la chanson Un peu plus haut, un peu plus loin, interprété­e par la chanteuse Ginette Reno.

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La petite-fille de Lise Payette, Flavie Payette-Renouf, s’est adressée à la foule au cinéma Impérial.

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