In capable de marcher deux mois après un accident de kitesurf
La femme de 27 ans espère être une source d’inspiration dans sa réadaptation
Plus de deux mois après avoir été rapatriée de République dominicaine où elle a subi un grave accident de kitesurf, une jeune femme de la Rive-Sud continue de se battre en réadaptation dans l’espoir de marcher à nouveau.
La vie de Julie Paquette a basculé le 11 août quand son fémur est venu fracasser son bassin, après qu’elle ait été projetée sur des rochers à la suite d’une fausse manoeuvre d’un kitesurfer inexpérimenté. Dans cette discipline, une planche à la surface de l’eau est tractée par un cerfvolant adapté.
Comme la femme de 27 ans n’était pas couverte par des assurances, ses parents ont dû vite amasser 52 000 $ afin de la rapatrier au Canada pour qu’elle puisse recevoir les soins nécessaires et sauver sa jambe.
Grâce à la générosité de proches et d’inconnus via la plateforme GoFundMe, tout a pu être remboursé.
« Je n’arrive pas à y croire encore aujourd’hui, témoigne la jeune femme de 27 ans. De me savoir autant aimée m’a touchée à un point tel que je me sens responsable vis-à-vis de ces dons-là. Je ne peux pas me permettre d’abandonner. Je dois aller jusqu’au bout et marcher. »
PLEURER EN PETITE BOULE
Depuis maintenant trois semaines, Julie Paquette a obtenu la permission de retourner chez ses parents pour le week-end.
Les autres jours, elle est à « sa nouvelle job à temps plein »: réapprendre à être autonome dans un centre de réadaptation de Saint-Bruno.
« C’est vraiment exigeant. Y’a des journées où je préférerais seulement être en petite boule et pleurer. J’ai beaucoup appris depuis que je suis là-bas et je m’en vais dans la bonne direction », affirme la jeune femme, qui garde le sourire malgré tout.
Là-bas, elle rencontre un physiothérapeute, un ergothérapeute et elle a aussi des suivis psychologiques. Elle doit faire des exercices quotidiennement pour faire reprendre des forces à ses muscles.
« C’est vraiment une belle petite famille. On s’encourage entre patients et on célèbre nos petites victoires. C’est grâce aux autres que je me dépasse aussi. Ils mettent tellement d’efforts sur leur réadaptation que je ne peux pas faire autrement », soutient Julie Paquette.
DATE DÉTERMINANTE
Le 2 novembre prochain sera une date déterminante. Son médecin lui indiquera si elle peut recommencer à mettre du poids sur sa jambe blessée et ainsi recommencer petit à petit à marcher.
« On va aussi me dire si je vais devoir faire remplacer ma hanche. Il y a 30 à 40 % de chances que ça arrive, si les dommages dans mes nerfs sont trop importants. J’ai hâte de savoir. Peu importe, le diagnostic à plus long terme est bon pour moi », souffle Julie Paquette, qui travaille comme guide pour des voyages humanitaires.
Elle espère pouvoir utiliser cet épisode tragique de sa vie pour en inspirer d’autres dans des moments difficiles.
« Faut que les gens apprennent à s’accrocher. Toute ma vie, j’ai priorisé les autres. Cet accident, s’il peut bien servir à quelque chose, m’a appris que je dois m’aimer moi-même et aussi penser à moi si je veux mieux aider mon prochain », dit Mme Paquette.