Le Journal de Montreal

Cancer du sein et sexualité

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Je le sais, personne n’aime entendre parler du cancer, cependant je vous encourage à faire la lecture de la chronique cette semaine, même si le sujet vous dérange. Guylaine, une lectrice de 46 ans, a bien voulu nous confier comment elle a vécu cette triste période et, surtout, comment elle se sent maintenant que la vague est passée.

SAVOIR CE QUE C’EST

Cancer. Juste le mot fait peur. Peur d’être malade, peur de souffrir, peur de mourir. Peur de laisser derrière les gens qu’on aime. Peur de perdre ceux qu’on aime à cause de cette maladie. Et oui, c’est une réalité bien humaine. C’est souvent la peur qui fait qu’on évite le sujet, mais en évitant le sujet, on se prive de certains renseignem­ents qui pourraient sauver une vie.

Il existe différente­s formes de cancer du sein, chacune ayant une évolution qui lui est propre. Pour saisir ce dont il est question, précisons que le sein comprend, outre du tissu graisseux, des glandes mammaires divisées en lobules ; de ces lobules part un système de canaux galactopho­res (qui acheminero­nt le lait au mamelon, au besoin). Il existe différents types de cancer du sein. Ils sont notamment répertorié­s sur le site internet du Réseau canadien du cancer du sein : cbcn.ca/fr/types-and-subtypes.

Et n’oubliez pas… « Les hommes aussi sont à risque de développer un cancer du sein. Le cancer du sein chez l’homme est rare puisque moins d’un pour cent de tous les cancers du sein les touchent. Chaque année au Canada, environ 220 hommes reçoivent un tel diagnostic et environ 60 en meurent. Un test de dépistage génétique devrait être envisagé pour les hommes qui en sont atteints.

Le cancer du sein chez l’homme est traité de la même façon qu’un cancer du sein chez la femme ménopausée. Les traitement­s peuvent comprendre une chirurgie, une chimiothér­apie, une hormonothé­rapie ou une radiothéra­pie. Pour plus de renseignem­ents sur le cancer du sein chez l’homme, visitez le www.cancer.ca. » Source : Réseau canadien du cancer du sein

UNE SURVIVANTE SE RACONTE

Guylaine est une femme de 46 ans, en pleine santé et rayonnante de vie. À l’âge de 43 ans, elle a appris qu’elle souffrait d’un cancer du sein. Elle s’est rendue chez son médecin parce qu’elle avait découvert, sous la douche un soir, qu’elle avait une bosse au sein gauche. Alarmée et certaine que ce n’était pas normal, elle réussit à avoir un rendez-vous avec son médecin la semaine suivante. Verdict : il faut investigue­r parce que ça regarde mal. À ces mots, elle fond en larmes et pense à la mort. « J’étais certaine que j’allais mourir. Je voyais mes enfants sans leur mère et mon chum sans sa blonde. C’est fou ce qui peut nous passer par la tête à ce moment-là. Je n’ai pas été capable d’en parler tout de suite. J’étais comme paralysée. Les tests passés, les traitement­s endurés, mon chum a toujours été à mes côtés. Il me manque maintenant un sein, mais je suis vivante. Je songe peut-être à un implant, mais je ne suis pas rendue là. Naturellem­ent, je suis suivie de près, mais je vais très bien ! Je vous jure que je goûte à la vie maintenant ! J’ai toujours été celle qui faisait 50 affaires en même temps, maintenant, je vous dis que je profite ! »

UNE SEXUALITÉ MISE SUR LA GLACE

De toute évidence, après avoir reçu un diagnostic ou dans l’attente de celui-ci, l’état de votre vie sous la couette se retrouve au bas de la liste des priorités ! Il est tout à fait naturel que les inquiétude­s, les peurs et des angoisses occupent toute la place. « Chaque personne réagit différemme­nt. L’anxiété et la frustratio­n peuvent entraîner chez l’un une diminution du désir physique et chez l’autre un besoin exacerbé de contact et de relations intimes. Maintenir une vie sexuelle épanouie est de toute manière bien difficile, lorsque le corps s’est montré défaillant, l’estime de soi est ébranlée. La définition même d’une “vie sexuelle épanouie” n’est pas arrêtée et chaque couple ou chaque individu peut s’en faire une idée bien différente. Tout comme est différente la sexualité entre le début d’une relation et après quelques années, quand les sentiments changent et quand plus de place est accordée à la famille », de nous dire David Bême dans son article Comment le cancer peut-il affecter ma vie sexuelle ?.

CHAQUE PETIT GESTE COMPTE

Je vous invite à visiter le site www.observatio­ndesseins.org et à prendre régulièrem­ent le temps de faire l’auto-observatio­n de vos seins. Consultez votre médecin ! Prenez soin de vous, soyez vigilantes et n’hésitez pas à magasiner, à marcher, à donner pour la cause.

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