HAMILTON RÉSISTE AUX DEUX FERRARI
Le Britannique signe la 81e position de sa carrière en F1 ; Stroll partira 16e.
AUSTIN | Malgré la menace des deux monoplaces de l’écurie Ferrari en toute fin de séance de qualifications, Lewis Hamilton a signé hier la 81e position de tête de sa carrière en F1, et sa troisième consécutive à Austin.
Au volant de sa Mercedes, le Britannique a bouclé son meilleur tour du sinueux circuit des Amériques en 1 min, 32,237 secondes.
La lutte a été intense lors de la dernière ronde (Q3) avec non seulement Sebastian Vettel, qui n’a concédé que 61 millièmes de seconde au meneur, mais aussi Kimi Räikkönen, qui termine bon troisième à seulement 71 millièmes de son coéquipier.
En raison de sa pénalité imposée vendredi, Vettel ne s’élancera que de la cinquième position sur la grille de départ, laissant à son partenaire finlandais l’occasion de jouer les trouble-fête sur la première rangée.
Valtteri Bottas (Mercedes) et Daniel Ricciardo (Red Bull), respectivement quatrième et cinquième en Q3, vont aussi progresser d’un rang sur la grille de départ du Grand Prix des États-Unis, 18e étape de la saison.
Tout juste derrière, soulignons la performance exceptionnelle du Français Esteban Ocon, sixième aux commandes de sa Racing Point Force India.
MERCI À TORO ROSSO
Contrairement à la veille, la pluie n’est pas venue gêner les pilotes, quoique le temps a été menaçant et frais toute la journée. Les conditions météo sont toutefois favorables pour l’épreuve de 56 tours de dimanche, avec seulement 20 pour cent de risque de précipitations.
Quant à Lance Stroll, son parcours s’est terminé dès l’étape initiale (Q1) des qualifications, où il s’est classé 18e sur les 20 engagés avec un temps de 1 min, 35,480 secondes.
La bonne nouvelle pour le Québécois, c’est que les deux pilotes de l’écurie Toro Rosso seront relégués en fond de grille en raison d’un changement inapproprié de composantes de leur moteur.
C’est donc de la 16e place que Stroll entreprendra le Grand Prix des États-Unis.
« IL FALLAIT LA PERFECTION »
« C’était très chaud, s’est exprimé Hamilton à sa sortie de voiture. Je pense que ça prenait la perfection pour terminer premier. Les deux Ferrari ont été redoutables, beaucoup plus qu’elles l’ont été la veille sur une piste détrempée. »
Le Britannique pourrait confirmer son cinquième titre cet après-midi s’il parvient à récolter huit points de plus que Vettel.
« Je ne suis pas rendu là, a répondu Hamilton. Je dois me concentrer sur la course que je veux évidemment gagner, pas le championnat. »
Vettel, lui, s’est réjoui du comportement de son bolide.
« Je suis heureux de mon résultat, a-t-il déclaré. L’écart est minime et ça prouve qu’on est très compétitifs sur un pavé sec. Je suis confiant... »
UNE ERREUR DANS LE DERNIER SECTEUR
Stroll n’a pas semblé abattu lorsqu’il a répondu aux questions du représentant du Journal.
« Honnêtement, a-t-il déclaré d’entrée de jeu, je ne m’attendais pas vraiment à mieux. D’atteindre la ronde Q2 [qui regroupe les 15 plus rapides en Q1] était une mission pratiquement impossible.
Mais, on aurait pu se placer devant Fernando Alonso, a-t-il renchéri. J’ai toutefois commis une petite erreur à la fin de mon premier tour lancé, ce qui m’a coûté près de deux dixièmes de seconde. »
Le pilote québécois a bien tenté d’améliorer son sort en baisser de rideau, ce qu’il a réussi, mais le problème c’est que tous les autres devant lui ont aussi progressé, dont son coéquipier chez Williams, Sergei Sirotkin, qui le devance une nouvelle fois en qualifications.
UN BON DÉPART
Réaliste dans ses attentes, Stroll veut surtout effectuer un bon départ (ce qu’il a fait à quelques reprises cette année) pour gagner quelques positions au premier tour.
« C’est notre plan, dit-il. En adoptant aussi une bonne stratégie, on pourrait se battre pour la dixième place et accumuler un point. On veut évidemment faire mieux que l’an dernier », a conclu celui qui avait rallié l’arrivée au 11e rang à Austin en 2017.