Le Journal de Montreal

À cause de la fatigue… vraiment ?

- JONATHAN BERNIER

« Tout le monde est fatigué. On a fait beaucoup d’erreurs mentales. Des choses comme celles-là arrivent quand tout le monde est fatigué. »

Voilà comment Paul Byron a expliqué la difficile deuxième période du Canadien.

« Il y a beaucoup de matchs en début de saison. On s’entraîne beaucoup l’été pour être prêt, mais il y a des matchs plus difficiles, a poursuivi Byron. Après la première période, on a levé le pied de sur l’accélérate­ur. »

Pourtant, le Canadien n’en était qu’à son septième match de la saison. Cette présence dans la capitale fédérale n’était que la troisième rencontre qu’il disputait loin du Centre Bell.

Pour les deux premiers, on parle de Toronto et Pittsburgh. On est loin des longs voyages dans l’ouest du continent. Disons qu’il est un peu tôt pour parler de fatigue. D’ailleurs, Claude Julien n’a pas vraiment apprécié cette excuse.

« On n’a pas patiné ce matin. Il n’y a aucune raison d’avoir ressenti de la fatigue. On doit se regarder dans le miroir et réaliser qu’on s’est éloigné de notre plan de match », a lancé l’entraîneur du Canadien, visiblemen­t mécontent du relâchemen­t de son équipe.

« Avec une avance de 3 à 1, une bonne équipe doit apprendre comment garder l’avance. J’espère que nous aurons appris la leçon », a-t-il ajouté.

DES JEUX IDIOTS

Brendan Gallagher, l’un des attaquants les plus impliqués de la soirée, a abondé dans le même sens que son entraîneur.

« Quand tu joues sur les patinoires adverses, tu dois être intelligen­t. L’adversaire doit mériter ses chances. Spécialeme­nt lorsque tu mènes 2 à 0. On a connu une bonne première période. Puis, pour une raison que j’ignore, on a fait des jeux idiots. C’est ce qui nous a fait mal ce soir », a-t-il déclaré.

En fait, c’est surtout la deuxième période qui a coûté cher aux visiteurs. Les Sénateurs ont profité de ce relâchemen­t pour inscrire leurs deuxième et troisième buts.

« En deuxième période, on s’est mis à faire des erreurs en zone centrale, des erreurs non provoquées. On ne bougeait pas la rondelle assez vite », a expliqué Julien.

Pourtant, le Canadien aurait dû se méfier. Comme lui, les Sénateurs surprennen­t tous les experts. Comme lui, ils ont trouvé dans l’oeil des sceptiques une motivation supplément­aire.

D’ailleurs, les deux équipes affichent un dossier pratiqueme­nt identique.

Newspapers in French

Newspapers from Canada