Sa vie ruinée par une fausse accusation
L’homme réclame 620 000 $ à la Procureur générale
SAGUENAY | Un entrepreneur de Jonquière vit un cauchemar depuis 2012 alors qu’une ado de 13 ans l’a « menti » et qu’il a été faussement accusé d’agression sexuelle.
Mario Gauthier et sa famille réclament plus de 620 400 $ à la Procureure générale du Québec, au ministère de la Sécurité publique et à la plaignante pour les torts qui auraient été causés à lui et à sa famille depuis qu’il a été faussement accusé en août 2012.
Même si l’homme de 60 ans a été acquitté en décembre 2015, il prétend que sa vie a été ruinée. Sa compagnie de déneigement a perdu des contrats, il s’est fait traiter de pédophile et de gros chien sale, sa machinerie et sa maison ont été vandalisées. Ses enfants ont également souffert d’intimidation à l’école.
POLYGRAPHE
« Elle [la plaignante] faisait une menterie après une autre et les procureurs n’ont pas voulu arrêter le dossier », a-t-il dit au début du procès hier au palais de justice de Chicoutimi.
Le 15 juin 2012, il a fait une balade en ponton sur un lac de Bégin au Saguenay, avec une ado. Celle-ci avait beaucoup bu. Elle a par la suite porté plainte aux policiers en disant avoir été agressée sexuellement dans le chalet de M. Gauthier.
Il a été accusé quelques semaines plus tard. « Je me suis senti démoli, j’étais à terre. J’étais humilié », a exprimé l’homme.
Il dit avoir demandé aux enquêteurs de la SQ de passer le détecteur de mensonges.
Puisqu’il a été accusé avant la fin de l’enquête, on ne le lui a jamais fait passer.
« Je me suis senti comme un dangereux criminel... Ç’a été l’enfer pendant trois ans et demi », a-t-il dit.
DYSFONCTION ÉRECTILE
L’arrestation et le dépôt d’une accusation ont eu l’effet d’une bombe pour son épouse.
Liette Côté ne croyait pas la version de la plaignante. Elle a expliqué que son époux « est un gros nounours, une bonne personne et qu’il a le coeur sur la main ».
Elle a aussi précisé qu’il souffre de dysfonctionnement érectile. Pour elle, toute cette histoire est digne d’une comédie musicale, car ce que l’adolescente a raconté « ne se pouvait pas ».
Elle considère que son mari s’est retrouvé comme le méchant dans une pièce de théâtre rocambolesque, alors que la jeune y est allée de plusieurs versions contradictoires entre l’arrestation et le procès.
« Ça fait trois ans que j’ai été acquitté et ma vie n’est pas encore normale. Tout a changé », a affirmé le sexagénaire.