Étienne Boulay, le battant
L’ancien joueur de football lance un livre sur son parcours et ses années plus difficiles
Étienne Boulay a connu des hauts et des bas au cours de sa vie. Avec son autobiographie Étienne Boulay, le parcours d’un battant, l’ancien maraudeur tente de fermer un chapitre de sa vie qui lui a apporté de grandes joies, mais aussi des périodes très sombres.
Dans ce livre, l’auteur Marc-André Chabot décrit le parcours sinueux de son ami de longue date dans ses moindres détails. Malgré qu’il soit âgé de seulement 35 ans, Boulay a un vécu qui pourrait en inspirer plusieurs.
« J’ai une histoire à raconter qui est particulière, a raconté Étienne Boulay lors d’une entrevue avec Le Journal de Montréal quelques minutes avant son lancement. Mon coming out sur mes problèmes, dont celui que j’ai fait dans Le Journal, était quelque chose d’épeurant. J’ai aussi vu la réaction des gens.
« Vous n’avez pas idée du nombre de messages que j’ai reçus de personnes qui sont en détresse ou qui s’inquiètent pour d’autres. Je crois que mes expériences, dont ma période plus plate, peuvent servir à d’autres. Je veux prouver aux gens qu’il est possible de connaître des passages plus difficiles et qu’on peut se remettre sur le droit chemin par la suite. »
Après cette phrase, un de ses parrains durant une de ses rechutes est venu lui porter une boisson non alcoolisée à sa table. Tout cela accompagné d’une accolade chaleureuse. Un beau moment.
LE SEUL RESPONSABLE
Boulay fait le tour du jardin dans son livre. Il n’est pas seulement question de ses problèmes personnels. L’ancien numéro 22 a aussi abordé ses plus belles réussites.
« Ce n’est pas un livre sur la toxicomanie, a-t-il expliqué. Ça fait partie de ma feuille de route et de qui je suis. Même si je suis tombé, ça ne veut pas dire que je suis quelqu’un de faible.
« Mes problèmes ne concernent que moi. Il n’y a personne qui m’a forcé à me droguer. C’est pour cette raison que je n’éclabousse personne dans le livre. Je veux surtout qu’on retienne ma mentalité de guerrier. »
Pour s’en sortir, Boulay a eu besoin d’une équipe solide autour de lui : sa famille et ses amis. D’ailleurs, il en fait mention à plusieurs endroits dans l’ouvrage de Marc-André Chabot.
« Je sais que j’ai fait passer des nuits blanches à plusieurs d’entre eux, a indiqué l’ancien joueur. Et je sais que les cheveux gris de mes parents, c’est moi qui en suis le responsable. »
CLIN D’OEIL À MAÏKA
Dans la portion des remerciements du livre, il y a une phrase touchante qui s’adresse à sa conjointe des dernières années : Maïka Desnoyers.
« Maïka, sans ton aide et ton amour, je ne serais plus là », est-il écrit en faisant référence à sa tentative de suicide.
« Je suis vraiment chanceux de l’avoir dans ma vie. C’est une femme extraordinaire qui a été patiente et qui a toujours cru en moi. Je suis chanceux qu’elle soit restée à mes côtés. »
Il est également question de son fils Luca qu’il a recommencé à voir dans les dernières années.
« Ce n’est pas simple. Le dossier est devant la cour à l’heure actuelle, donc je ne peux pas trop en parler, a-t-il mentionné. C’est sûr que je voudrais que les démarches soient plus rapides, mais ça va bien. »