Le Journal de Montreal

Price ferme la porte

1er blanchissa­ge en 11 mois

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

BOSTON | À 18 et 19 ans, David Pastrnak a fait la navette entre les Bruins de Boston et les Bruins de Providence. Il a débloqué sur le plan offensif à sa troisième saison chez les profession­nels avec 34 buts et 70 points avec l’équipe de Zdeno Chara.

Maintenant âgé de 22 ans et à sa cinquième saison en Amérique du Nord, Pastrnak caresse de plus grandes ambitions. Il a dans son collimateu­r une première campagne de 40 ou 50 buts.

« Oui, je me crois capable d’atteindre le plateau des 40 ou 50 buts, a lancé le Tchèque à la veille du match contre le Canadien au TD Garden. Marquer des buts, c’est ma force, je suis ici pour ça. J’aide l’équipe de cette façon. Je veux devenir un de ces joueurs. Mais j’ignore quand j’y arriverai. »

Auteur de 35 buts et 80 points l’an dernier en 82 rencontres, Pastrnak a poursuivi sur sa lancée en ce début de saison. Même qu’il a trouvé une façon d’augmenter son rythme de production. À ses dix premières sorties, il a déjà marqué 10 buts et récolté 15 points.

SES COLLÈGUES DE TRIO

Il se retrouve au coeur de l’un des meilleurs trios de la LNH avec Patrice Bergeron (16 points) et Brad Marchand (13 points).

« Bergeron et Marchand jouent ensemble depuis longtemps, a rappelé celui qu’on surnomme “Pasta”. On a du plaisir et de la cohésion. C’est très plaisant. C’est toujours plus facile quand tu joues avec les mêmes joueurs. »

« C’est bon de jouer avec les mêmes joueurs sur une longue période, a-t-il continué. Tu viens à l’aréna et tu n’as pas à te préoccuper à savoir si t’auras de nouveaux compagnons de trio. Tu peux donc penser à de nouveaux jeux que tu souhaites faire avec ton trio. »

RIEN D’IMPOSSIBLE

Pastrnak n’a pas encore le statut d’une grande vedette de la LNH à la Connor Mc David, Sidney Crosby, Alexander Ovechkin, Auston Matthews ou Nathan Mac Kinnon. Mais ça pourrait changer assez rapidement.

À la fin de la saison, le Tchèque pourrait sortir de l’ombre s’il devait rafler le trophée Maurice-Richard, décerné au meilleur buteur de la LNH.

« Non, je n’y pense pas, a répondu Pastrnak lorsque questionné à ce sujet. C’est tôt dans la saison. J’essaie de faire ce qu’il y a de mieux pour l’équipe. Ça fonctionne en ce moment, je vais continuer. »

Si Pastrnak a offert une réponse des plus classiques, Bergeron n’a pas écarté son coéquipier d’une future course pour le Maurice-Richard.

« Je pense que c’est possible, a-t-il dit. Pasta veut toujours s’améliorer. Il aime beaucoup créer des jeux, mais il a un instinct pour les finir. C’est un marqueur. Il a un très bon début de saison. Il en veut toujours plus. C’est difficile de prédire s’il gagnera ce trophée, mais je crois sincèremen­t qu’il a les aptitudes pour y arriver un jour. »

UN CENTRE PARFAIT

S’il a un talent naturel de marqueur, Pastrnak a aussi un bon sens de la répartie. Quand il a entendu les noms de Bergeron et de Marchand dans une prononciat­ion juste, il a immédiatem­ent répliqué que l’auteur de ces lignes devait venir du Québec. Perspicace le Pastrnak !

Mais sur une note plus sérieuse, le numéro 88 des Bruins a fait l’éloge de Bergeron.

« Moi et Marchand, on le rend tellement meilleur, parce qu’on le fait travailler encore plus fort en zone défensive ! Ses talents défensifs sont incroyable­s. Il est toujours bien positionné. Jouer avec lui a fait de moi un meilleur joueur défensif. Il m’a montré beaucoup de choses. Il n’a pas besoin d’en dire beaucoup. Il se place bien. Il gagne tellement de rondelles pour nous. »

Bergeron a aussi un talent offensif indéniable. Il pourrait d’ailleurs atteindre le plateau des 80 points pour la première fois de sa carrière à condition d’éviter l’infirmerie.

Au repêchage de 2014, les Bruins ont frappé un circuit en réclamant au 25e rang du premier tour Pastrnak. Avec le choix suivant, le CH a sélectionn­é Nikita Scherbak.

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